Le président de l’AMRTP Saïdou Pona Sankaré porté à la présidence de l’organisation
La 20e assemblée générale annuelle de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (Arato) s’est tenue du mardi 28 au mercredi 29 mars 2023 à l’hôtel Radisson Collection de Bamako. Ces assises qui se tiennent tous les ans, visent à jeter, entre autres, un regard sur les actions entreprises ainsi que les efforts consentis par les organes, de renouveler le bureau du comité exécutif et de donner de nouvelles orientations à travers l’adoption du budget et du plan stratégique. A l’issue des travaux, le président de l’AMRTP Saïdou Pona Sankaré a été porté à la présidence de l’Artao pour un mandat d’un an.
La cérémonie d’ouverture des deux jours de travaux était présidée par Alkaïdi Touré, secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration. Il avait à ses côtés le président du comité exécutif de l’Artao, le Guinéen Sékou Oumar Barry, le président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP) Saïdou Pona Sankaré et des responsables des opérateurs de télécommunications/Tic du Mali.
Les travaux, faut-il le rappeler, avaient plusieurs points à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de la mise à jour du plan d’action de la 19e Assemblée générale, la présentation et ratification de la révision de la constitution de l’Artao, la présentation du rapport d’audit par les commissaires aux comptes, le programme d’activités de 2023 ; la présentation et adoption du budget de l’exercice 2023 et l’élection et passation de pouvoir au président entrant.
Après les mots du secrétaire exécutif de l’Artao, le Sierra-léonais Aliyu Yusuf Aboki, le représentant du ministre de la Communication, Alkaïdi Touré, a rappelé que le secteur des télécommunications est sans aucun doute celui qui a le plus d’interactions avec d’autres secteurs comme celui du commerce, des banques et de la sécurité. Il compte, selon lui, le plus grand nombre d’utilisateurs de services et mérite de bénéficier de la plus grande attention des différentes parties prenantes.
“Partant des déclarations des politiques sectorielles vers la fin des années 1990 à nos jours, avec l’émergence de la Data, les réseaux de télécommunications n’arrêtent pas de nous surprendre et de nous émerveiller par leur contribution de plus en plus croissant dans le développement économique et social de nos pays. Ils offrent plus de services et de possibilités aux utilisateurs qui sont, de plus en plus, exigeants sur la qualité de service”, a-t-il ajouté.
Pour le représentant du ministre, les départements ministériels et responsables de la politique du secteur, se doivent d’anticiper sur la transformation digitale de la société et la qualité des services offerts aux populations, mais cela ne peut se faire sans la collaboration des régulateurs.
“Ces dernières années, au gré des réformes, beaucoup d’initiatives ont été prises, beaucoup d’actes posés. Ces réformes avec leurs résultats ont véritablement favorisé plus de maillages des réseaux dans nos pays et plus de services. Des efforts sont aussi faits au niveau des tarifs et de la satisfaction des abonnés. Mais malgré tout, il nous reste un long chemin à parcourir et ce n’est qu’en agissant de concert que nous atteindrons nos objectifs assignés”, a déclaré le représentant du ministre.
Le président de l’Artao, Sékou Oumar Barry, a soutenu que le secteur des télécommunications est un levier crucial de développement économique et social. “La contribution de notre organisation à l’avancée des télécommunications sur notre continent en général et dans notre sous-région en particulier, en vue de l’émergence d’un marché unique aux bénéfices de nos concitoyens passe, entre autres, par la mise en place des mécanismes de suivi rigoureux et d’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires, sur fond de partage d’expériences, de conseils et d’accompagnement à l’innovation pour répondre à nos défis communs”, a-t-il précisé.
A l’en croire depuis sa création, leur association, à travers ses organes et les programmes d’activités adoptés ou validés, travaille dans ce sens et les résultats semblent globalement appréciables.
Parlant des tarifs appliqués, le président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP), Saïdou Pona Sankaré, a signalé que le service de base intéressant l’ensemble de la population, à savoir le mobile, sont en moyenne 10 à 15 fois inférieurs à ce qu’ils étaient il y a 20 ans. “Notre capacité individuelle et collective à prendre en charge la régulation de notre secteur, à travers, notamment le pilotage des réformes structurelles, aura donc permis d’assurer l’atteinte des objectifs initiaux, à savoir la facilitation de l’accès aux services de télécommunications au plus grand nombre d’usagers, en particulier en zone rurale, mesurable par la disponibilité de services variés et de bonne qualité à des prix concurrentiels, car orientés vers les coûts et le tout grâce au renforcement des investissements productifs privés, nationaux et internationaux dans le secteur des télécommunications”, a expliqué le président de l’AMRTP.
Notons que l’Artao a été officiellement mise en place en novembre 2002 sous l’impulsion de la Cédéao pour l’accompagner dans ses initiatives d’harmonisation du cadre politique et réglementaire des télécommunications en Afrique de l’Ouest
Composée de seize (16) Etats dont 15 de la Cédéao et la Mauritanie, l’Artao représente toutes les Autorités de régulation nationales des télécommunications dans la sous-région ouest-africaine dont le siège se trouve à Abuja au Nigeria.
Rappelons enfin que le président de l’AMRTP a été porté à la présidence de l’Artao pour un mandat d’un an.
Kassoum Théra