Conformément aux dispositions de l’article 106 de la Constitution, le Conseil économique, social et culturel est obligatoirement consulté sur tout projet de loi à caractère économique, social et culturel. Il va sans dire que pour une meilleure exécution de cette mission constitutionnelle, le Cesc doit davantage renforcer les capacités de ses membres. C’est dans cette logique que la 5ème mandature de l’institution, sous l’impulsion de son Président, le Dr Boulkassoum Haïdara, a initié un séminaire sur «les techniques d’élaboration des avis en réponse à des saisines gouvernementales sur les projets de loi». Et ce, en partenariat avec l’Ucesif.
A l’ouverture des travaux, le représentant de Ucesif, Pascal Rouet, dira que ce séminaire de deux jours constitue une pierre de plus dans la construction d’une union des CES francophones au service de l’amélioration du fonctionnement de chacun d’eux. «Dans un conseil, les membres sont tous confrontés au défis de bien répondre à deux fortes pressions. D’une part, l’attente de leur gouvernement d’être conseillé avec sagesse et compétence sur de très nombreux sujets. Et d’autre part, l’exigence des peuples d’être représentés par des personnes qui leur ressemblent et les aident à comprendre la complexité des enjeux économiques, sociaux, environnementaux et culturels auxquels ils sont confrontés dans tous les pays», affirme M. Rouet.
Evoquant la pertinence de l’atelier, le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, chargée des Relations avec les Institutions, Raky Talla, dira que le Conseil économique, social et culturel, constitué des forces vives et des expertises pluridisciplinaires nationales, est à la fois le défenseur des intérêts des populations et le conseiller constitutionnel du Gouvernement dans le processus législatif. Ce double rôle, selon elle, ne saurait être efficacement joué sans le renforcement des capacités de cette institution afin qu’elle soit à même de donner l’avis qu’il faut pour que les attentes et les besoins des populations soient au cœur de l’action publique.
A son tour, le Président du Cesc du Mali, le Dr Boulkassoum Haïdara, a réaffirmé tout l’intérêt qu’il attache aux actes et résolutions qui seront issus des travaux. Selon lui, durant deux jours, le séminaire s’évertuera à fournir la réponse adéquate à des besoins réels visant essentiellement à doter les participants d’outils, de supports plus performants en matière d’élaboration d’avis et de rédaction de rapport; harmoniser la connaissance des participants tant nationaux qu’internationaux sur les méthodes plus efficaces dans le domaine; amener sans exclusif les participants à mieux partager leurs expériences; procéder à des études de cas pratiques assez illustratifs des réalités respectives de chaque pays représenté; renforcer le cadre de concertation entre les différents CES présents au séminaire. «Ainsi donc, deux jours durant, à la lumière de l’expertise des formateurs compétents venus de France, du Maroc et du Sénégal, les participants dont nos honorables députés et conseillers nationaux, auront à échanger, analyser en vue de mieux maîtriser les contours de la problématique d’élaboration d’avis se rapportant aux projets de loi», dit-il.
Notons par ailleurs que ledit séminaire a enregistré la participation d’autres Conseils économiques et sociaux membres de l’Ucesif : le Bénin, le Sénégal, le Maroc, la République démocratique de Congo et la France.
Ibrahim M.GUEYE