SONATAM-SA : Les travailleurs en grève illimitée

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               Sur les 286 que comptait l’ensemble de l’effectif des travailleurs de la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali(SONATAM), 159 ont été compressés par les dirigeants de la structure. Si bien qu’aujourd’hui, tous  sont unanimes à dire qu’à la SONATAM , leurs conditions de vie sont non seulement périleuses, mais elles risquent de compromettre la survie même de la société.

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                 Pourtant, autrefois, les gens rêvaient de travailler dans cette société qui faisait la fierté du pays. Aujourd’hui, plusieurs maliens ignorent jusqu’à l’existence de la SONATAM. Car aucune plaque publicitaire n’indique le siège de la société.

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                Les difficultés auxquelles les travailleurs sont exposés n’échappent pourtant pas au regard des autorités maliennes. Compte tenu de leur inaction et de  la négligence des dirigeants de la SONATAM , les travailleurs voulaient autrement manifester leur mécontentement.

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                Ainsi, depuis le 23 octobre 2007, aucun employé n’a voulu manquer la tenue d’une Assemblée générale pour informer le public malien sur le vrai visage de la SONATAM et les conditions dans lesquelles les travaux sont effectués. En attendant, toutes les portes étaient bloquées aux dirigeants, et pour cause : une grève illimitée se prépare.

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                En effet, selon le secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs, M. Broulaye DIOP, depuis le 17 juillet 2007, le cahier de doléances de 18 points a été déposé auprès de leur Directeur Général, Eric Tangui.

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                Au nombre de ces doléances : la dénonciation des résultats de l’évaluation du bilan des compétences, l’effectivité de l’évaluation annuelle sanctionnée par l’avancement, l’augmentation générale des salaires, l’arrêt de la SONATAM , l’application de la nouvelle convention collective des Industries Alimentaires, l’évaluation du plan d’affaire dans tous ses volets, la révision des conditions d’octroi des prêts aux travailleurs…

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                Le Secrétaire général, M. Mamadou Diabaté, confirme que depuis cette date, un dialogue de sourds s’est installé entre le Directeur Général, les travailleurs et les partenaires sociaux. Et aucune de ses revendications n’a trouvé  satisfaction.

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                 C’est ainsi que la Direction nationale du Travail a été saisie pour l’application de huit points qui sont d’ordre conventionnel et règlementaire. Malgré l’acceptation de la direction nationale, cette tentative de réconciliation a été rejetée par le Directeur Général qui refuse toute négociation. Le ministère de l’Industrie s’est impliqué pour empêcher la cession des biens actifs de la SONATAM ,  en vain.

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                 La démolition de la chaîne de préparation générale du tabac, le manque de formation du personnel, le nombre trop élevé d’expatriés pour l’activité réduite à la SONATAM et la disparité dans leur traitement avec les cadres Maliens.. autant d’ actes illégaux  et injustes qui sévissent sur les travailleurs de la SONATAM.

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                Autre fait marquant qui brûle le coeur des employés : la compression de 159 travailleurs et les conditions de vie et de travail déplorables des 126 restants. Ils sont aussi constatés  récemment l’installation d’une injustice administrative par des sanctions arbitraires sur les cadres maliens, tel le cas de M. Ousmane Coulibaly, responsable informatique.

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                A l’état actuel des choses, tous les travailleurs sont déterminés aujourd’hui pour dire non aux mépris des travailleurs, des autorités, des partenaires et pour demander fermement l’arrêt au harcèlement des travailleurs, au pillage des biens de la SONATAM , aux vols de ses biens , et aux malversations et complicités de fraudes organisées par les autorités de la SONATAM.

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                Le Secrétaire général et son adjoint ont surtout dénoncé l’inapplicabilité des textes conventionnels par le directeur Eric Tangui. Pourtant, ces textes ont été signés par le Mali.

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                Aussi, les travailleurs lancent un appel  aux autorités de l’Etat pour trouver les voies et moyens pour la satisfaction de leurs revendications. Ils ont souligné aussi que l’Etat doit embaucher les jeunes, s’il tient vraiment à la lutte contre le chômage, car la SONATAM manque aujourd’hui de travailelurs.

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Hady BARRY

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