La réalisation du très ambitieux projet sucrier de Markala sur 15 000 hectares et la mise en place de l’usine de sucre avec la Société Sucrière de Markala (Sosumar-Sa) entrent réellement dans leur phase active, au vu de l’évaluation effectuée par la Direction générale de l’Office du Niger et les partenaires impliqués. L’état d’avancement des activités a été jugé satisfaisant par les différentes parties.rn
Initialement prévu pour un montant d’environ 113 millions de dollars U$, le Projet sucrier de Markala a vu finalement son coût revu à la hausse pour aboutir à 176 millions de dollars U$. Une augmentation qui s’explique par la hausse du prix de l’acier dans le cadre de la construction de l’usine. La société TSB qui détenait 52% du capital dès le départ, a réaffirmé son intérêt pour le projet, mais entend négocier un autre partenaire pour l’accompagner dans la prise en charge des 52%.
rn
Dès lors, l’Etat malien a donné mandat à son consultant, le Groupe Schaffer, pour effectuer les démarches nécessaires auprès d’autres partenaires comme Illovo de l’Afrique du Sud, Kenanan du Soudan, Soundia de la France et Us-sugar des Etats-Unis d’Amérique. C’est le groupe Illovo qui a répondu favorablement à cette requête depuis le mois de juin 2005. Ledit groupe a déjà envoyé plusieurs missions de prospections à la suite desquelles il a proposé le maintien du site proposé pour abriter le projet dans le cadre de l’irrigation gravitaire aujourd’hui effectué par l’Office du Niger.
rn
Dans cet élan, le groupe Illovo qui affiche un intérêt grandissant pour le projet, a saisi le ministre de l’Industrie et du Commerce aux fins d’obtenir une nouvelle parcelle de 200 ha dans la zone de Samsanding aux fins de démarrer au plus tôt les travaux d’extension des essais variétaux.
rn
Naturellement, le ministre Choguel Maïga a répercuté cette demande à son homologue de l’Agriculture qui a répondu très favorablement pour permettre le démarrage des travaux de débroussaillage en fin janvier 2006 sur une superficie de 100 ha pour l’irrigation par aspersion. L’implantation du matériel interviendra deux mois plus tard, c’est-à-dire en mars 2006, pour permettre la plantation de plusieurs variétés de canne à sucre sur 71 ha ; Le procédé d’irrigation par aspersion y a déjà produit des résultats positifs.
rn
Une autre parcelle de 200 ha a été de nouveau attribuée –toujours dans la zone de Samsanding- pour accueillir de nouvelles plantations de canne à sucre.
rn
Il faut rappeler que l’Etat malien suit particulièrement la réalisation de ce projet qui constitue une source importante de création d’emplois et de valeur ajoutée. Selon les prévisions, on avance le chiffre de près de 150 000 emplois dont plus de 6000 emplois permanents, sans compter les infrastructures sociales à réaliser dans le cadre de ce projet sucrier. En effet, c’est presque une nouvelle ville qui sera érigée avec ses blocs sanitaires, éducationnels et autres.
rn
L’on se rappelle que le projet sucrier de Markala a fait l’objet d’une table-ronde des bailleurs de fonds à Bamako. Une rencontre de deux jours ponctuée par une visite du site où les variétés de canne à sucre déjà plantées commençaient pousser sans problème. Selon les conclusions des experts, cette zone de l’Office du Niger offre des conditions idéales pour la production de sucre de qualité, sans oublier les produits dérivés.
rn
L’Etat malien a obtenu le feu vert de l’Assemblée nationale pour sa prise de participation au capital de Sosumar-Sa à hauteur de 6%, à travers la mise à disposition de 1000 ha en titre foncier qui ont été valorisés à 1 milliard 750 millions FCFA.
rn Du côté des dispositions administratives et légales, les choses avancent aussi à un rythme satisfaisant et les négociations de la convention d’établissement qui sont en cours donneront un coup de fouet important au restant du projet.
“