Cette signature est l’aboutissement d’un processus qui a commencé le 13 octobre 2013 au cours du forum sur le pastoralisme à Nouakchott lorsque six chefs d’Etat du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad ont adopté une déclaration sur la pastoralisme. Son objectif est de sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et d’accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% au cours des cinq prochaines années et augmenter les revenus des pasteurs. Dans un temps record, la Banque mondiale et ses partenaires (CILSS, FAO, OIE) se sont mobilisés pour traduire cette déclaration dans les faits. D’où ce projet (PRAPS) de 248 millions de dollars approuvé par le conseil d’administration de l’institution du breton Wood le 26 mai 2015. Le Mali bénéficie de 45 millions de dollars US soit environ 22, 5 milliards de FCFA.
Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) a pour objectif d’améliorer l’accès à des moyens de production essentiels, aux services et aux marchés pour les éleveurs et les agro-pasteurs dans les zones transfrontalières spécifiques et le long des axes de transhumance dans les six pays du sahel et renforcer leurs capacités à répondre promptement et efficacement aux crises pastorales ou d’urgence.
La réalisation de ce projet permettra d’améliorer la santé animale et la gestion des ressources naturelles, ainsi que des crises naturelles. En précisant que l’Etat malien participe au financement de ce projet à hauteur de 1, 3 milliard de FCFA, le ministre de l’Economie et des finances dira que ce projet reflète la volonté de la Banque mondiale d’accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de développement de l’élevage du Mali, en adéquation avec les actions similaires développées dans les autres pays membres du CILSS. Mamadou Igor Diarra a remercié le groupe de la Banque mondiale pour son engagement fort à intensifier sa coopération financière avec le Mali. C’est pourquoi, le ministre a réaffirmé toute la satisfaction du gouvernement “ pour l’appui constant, de plus en plus important et diversifié de la Banque mondiale en faveur de notre pays “.
Quant au directeur des opérations de la Banque mondiale, il a félicité les équipes de préparations du projet, principalement celle du Mali, qui malgré les difficultés, ont réussi à mobiliser toutes les énergies pour boucler ce projet. De même, le secrétaire exécutif du CILSS, Djimé Adoum Ph. D s’est félicité de la participation de la Banque mondiale au financement de ce projet. Ce qui doit ouvrir la porte à d’autres partenaires importants pour le CILSS.
Y. CAMARA
