Le Conseil du District de Bamako est réuni en session ordinaire (la quatrième au titre de l’année 2011) depuis jeudi et ce jusqu’au 23 décembre.
La session dont l’ouverture était présidée par le maire du District, Adama Sangaré, est essentiellement consacrée à l’examen du projet de budget 2012. Selon Adama Sangaré, ce budget se caractérise par le souci de procurer aux habitants de la capitale, des services municipaux de qualité et un cadre de vie agréable. Le maire a rappelé que le budget doit prendre en compte les préoccupations essentielles de la collectivité dans son ensemble et que la gestion d’une agglomération de la taille de Bamako, nécessite une bonne maitrise des outils de planification. Le budget 2012 de la mairie du District se veut cependant ambitieux pour prendre en compte les multiples défis à relever pour une nouvelle politique d’assainissement de la capitale. Le nouveau budget tiendra aussi compte de la nécessité d’améliorer la mobilité urbaine et le volet embellissement de la ville prévu dans le plan triennal d’investissement. En plus des équipements et infrastructures prévus dans ce plan, le budget retient des objectifs spécifiques définis par le conseil, tels que la relance de la mobilisation des ressources, l’équipement et la modernisation des services de la mairie.
L’esprit de cette session est d’instaurer une gestion financière efficace assortie d’une planification adaptée aux réalités du moment, a précisé Adama Sangaré, en déplorant le fait que l’exercice 2011 ait été marqué, de son point de vue, par un incivisme fiscal caractérisé des redevables au niveau des équipements marchands. Une situation qui nécessite des mesures innovantes pour un changement de mode de gestion des équipements marchands en vue d’une meilleure rentabilité. Le budget soumis à l’appréciation du conseil communal du District est équilibré en recettes et en dépenses à 22,8 milliards de Fcfa contre 21,07 milliards en 2011, soit une augmentation de 8,39%. Les représentants d’une centaine de groupements d’intérêt économique (GIE) s’étaient invités à l’ouverture de la session. Les manifestants voulaient tenter d’empêcher le maire d’accéder à la salle de réunion.
Selon Mme Diakité Bintou Séméga, la présidente de la coordination des GIE, ceux-ci réclament des arriérés paiement de 12 mois à la mairie. Ces groupements d’intérêt économiques qui assurent le balayage des artères principales et le curage des caniveaux estiment que le maire se soucie peu de leur situation. Toujours selon Mme Diakité Bintou Séméga, depuis le mois de mars dernier, aucun GIE n’a été payé pour ses prestations alors que la mairie du District aurait reçu un financement de 250 millions pour gérer ces arriérés. Adama Sangaré s’est inscrit en faux face à ces accusations et assure que la mairie sort encore difficilement d’une situation d’arriérés antérieurement accumulés pratiquement sur cinq ans. La mairie, précise-t-il, a saisi le gouvernement pour obtenir deux milliards afin d’éponger ses dettes vis-à-vis de ses partenaires dont les GIE ne sont qu’un élément. Après une heure d’échanges vifs, le maire a pris congé de ses visiteurs imprévus.