Selon Ali Ousmane Daou puisque c’est de lui qu’il s’agit, «les travailleurs des impôts ne vont pas en grève pour le simple plaisir de le faire. C’est parque depuis quelques années le gouvernement ne nous écoute pas sur nos revendications», a fait remarquer Ali O. Daou qui précise les conséquences qu’une telle action pourrait avoir dans la mobilisation des recettes publiques.
Pour lui, avec ce qui se passe et la grève qui risque d’avoir lieu après le dépôt du préavis, il y a de graves risques de ne pas être au rendez-vous au mois de décembre surtout que l’on a déploré le manque de 1 milliard de franc CFA au mois de juillet 2015. «Constitutionnellement, la grève est une arme pour les travailleurs. Nous, au service des Impôts, avons toujours privilégié la voie du dialogue. Nous sommes au regret de constater que le gouvernement ne nous prend pas au sérieux. C’est pourquoi nous décidons de faire la grève illimitée», a dit le conférencier dont les propos sont soutenus par les autres camarades du syndicat.
La pomme de discorde entre le syndicat et le gouvernement porte sur des revendications en treize (13) points à savoir : la relecture de la décision N°0026/MEF-DGI du 20 juin 2014 sur le partage de la prime sur les recettes budgétaires ; la dotation permanente et suffisante des services en matériels et équipements nécessaires à l’accomplissement des missions dévolues ; la participation du syndicat au briefing ; la mobilité des responsables ayant plus de cinq (05) ans dans le même service… ce sont entre autres ces revendications qui ont poussé le syndicat à aller en grève les 13, 14 et 15 juillet dernier.
C’est parce qu’aucune réponse satisfaisante n’est apportée par le gouvernement que le syndicat dirigé par Ali O. Daou a décidé de choisir la solution extrême. Une grève illimitée qui aura par ailleurs un impact très sérieux sur l’économie nationale. C’est pourquoi les autorités doivent agir très vite pour éviter cette action des agents des impôts
C.S