En 2013, au Mali, le secteur minier a contribué à hauteur de 218 milliards de F CFA de ressources fiscales et parafiscales au Trésor Public. Avec ce montant, le secteur minier constitue 7% de PIB et près de 70% des recettes d’exportation. C’est pourquoi, le Ministère des Mines en partenariat avec le Fonds Monétaire International (FMI) a organisé un séminaire le vendredi dernier à l’Hotel Salam de Bamako, sur la fiscalité minière et pétrolière. Regroupant les cadres de l’administration dudit secteur, l’ouverture des travaux du présent séminaire était présidée par le Ministre des Mines le Dr Boubou Cissé.
Le Représentant résident du Fonds Monétaire International au Mali M. Antoine Op De Beké dira que son organisation joue un rôle prépondérant dans le développement des nations. C’est pourquoi, elle se donne comme mission de veiller à la bonne gestion des ressources propres à ces Nations. De ces ressources, il s’agit des mines et du pétrole.
Aussi, pour le Représentant résident du FMI au Mali, une gestion cohérente et efficace de ces ressources peuvent permettre à ces pays de réduire leurs dépenses extérieures. Pour cela, il leur faut des mécanismes de gestion rigoureuse autour des recettes en provenance de ces matières. Le Fonds Monétaire International dans sa démarche, a des exigences auxquelles elle tient beaucoup. Celles-ci s’articulent autour d’un bon résultat ; d’une résolution des problèmes politiques et surtout la transparence.
Le Ministre dans son intervention dira que la fiscalité minière est un moyen auquel l’Etat a recours pour financer les dépenses publiques. Il est également un élément important de politique économique. C’est pourquoi, l’Etat dans son rôle de régulation économique cherche à trouver un juste milieu entre maximisation des recettes publiques et la promotion de l’investissement à travers son système fiscal. En effet, cette fiscalité est le résultat d’un arbitrage délicat entre la volonté d’attirer les investissements capables de valoriser nos ressources minières et la nécessité d’obtenir une juste rente minière. C’est en cela que les différents codes miniers procèdent de la volonté d’adapter notre fiscalité minière à l’évolution socio-économique.
Toujours pour le Ministre des Mines, la vision du Département se traduira de manière spécifique par la mise en œuvre des cinq mesures déclinées dans la déclaration de politique générale du Premier Ministre. Il s’agit du développement et du renforcement des capacités nationales de gestion du secteur industriel et minier ; la réalisation de l’école africaine des mines à Bamako ; l’intensification des investissements privés étrangers ; la promotion d’un entreprenariat national dans les métiers miniers ; le renforcement des capacités des collectivités locales pour mieux bénéficier du secteur et une meilleure rentabilisation de la participation de l’Etat dans les entreprises du secteur. Tout cela devrait ce faire dans le cadre de la transparence comme en atteste notre adhésion à l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) et au processus de Kimberly pour la certification des diamants.
Diakalia M Dembélé