La mission du FMI qui a débuté, le jeudi dernier, dans notre pays poursuit son séjour avec des échanges avec les différentes autorités. Conduite par Christian Josz la mission a eu une séance de travail, hier en mi-journée, au musée national avec les acteurs de la décentralisation et ceux du ministère de l’économie et des finances.
Les échanges étaient dirigés par le ministre délégué chargé du Budget, Madani Touré avec à ses côtés, le ministre délégué chargé de la décentralisation, Malick Alhouseini. Les travaux ont permis de débattre la question du transfert des ressources financières aux collectivités territoriales.
Cette rencontre a été l’occasion pour le ministre Malick Alhousseini de présenter la nouvelle vision de la décentralisation du gouvernement, qui est une «décentralisation renforcée» fondée sur la régionalisation. Celle-ci se traduira par quatre axes majeurs : mettre la région au centre du développement économique, social et cultuel en faisant d’elle le lieu de mise en cohérence des planifications locales ; améliorer la gouvernance locale et régionale pour une meilleure délivrance des service ; donner aux collectivités les moyens financiers pour accomplir leurs missions et améliorer la gouvernance de la sécurité au niveau régional.
Cette nouvelle vision doit conduire à un nouveau plan d’actions qui sera bientôt validé. Elle se concrétisera par un nouveau découpage territorial, unz dotation des régions d’exécutifs élus au suffrage universel direct et d’un budget.
Aux dires du ministre Malick Alhouseini, son département s’est doté d’un ambitieux plan d’action prioritaire pour 2014 que fera l’objet d’un atelier de planification opérationnel.
L’expert Duncan Last du département des finances publiques du FMI a présenté le cadre fiscal et budgétaire de la décentralisation. Il a développé les cas de certains pays comme le Kenya, l’Éthiopie, le Rwanda et l’Afrique du Sud. L’expert de conclure qu’il faut commencer la décentralisation avec un nombre restreint de collectivités avant de l’élargir plus tard. Il estime que l’identification et le transfert des fonctions sont complexes et demandent une vision claire et une volonté politique.
Aussi, dit-il, il faut tenir compte des spécificités de chaque secteur, réfléchir à la coordination des responsabilités partagées et veiller à la réduction du budget national pour chaque fonction décentralisée.
S’agissant du transfert proprement dit des ressources financières, Duncan Last d’expliquer qu’il y a plusieurs mécanismes : le “ partage équitable ” des recettes nationales, le ” partage vertical ” des ressources du centre vers les collectivités et le ” partage horizontal “.
Il a conclu en affirmant que “le partage équitable des recettes nationales doit être fait sur la base des données fiables et de préférence par un organisme autonome “.
Si les échanges ont mis à nu l’insuffisance des ressources financières au niveau des collectivités, certains intervenants soutiennent qu’il faut avant tout faire le bilan des ressources transférées aux collectivités dans les secteurs de la santé, l’éducation et l’hydraulique.
Youssouf CAMARA
Je remarque que c’est bien de l’autonomie de gestion dont on parle ici!
Quand on parle de distribution equitable des recettes nationales, cela veut dire que plus de recettes nationales iront la’ ou’ c’est necessaire! En d’autres termes, les regions tres pauvres qui ne contribuent qu’a’ hauteur de 1 ou 2 % des recettes nationales peuvent recevoir 15 a’ 20% du budget national.
AVEC LE TEMPS, TOUS NOS IDIOTS NATIONAUX COMPRENDRONT QUE L’AUTONOMIE DE GESTION POUR LE NORD, N’EST PAS NECESSAIREMENT UNE MAUVAISE CHOSE POUR LE MALI!!!
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