En effet, le Mali, en décrétant la semaine du 9 au 14 décembre de chaque année semaine nationale de lutte contre la corruption marque sa volonté et toute sa détermination à combattre le fléau sous toutes ses formes. En prenant cette décision, il veut mettre l’accent sur la prévention.
La particularité de cette semaine est que toute campagne de sensibilisation qui se veut efficace dans la lutte contre la corruption doit avoir comme principale cible la jeunesse. Raison pour laquelle le ministre de la Justice, Maharafa Traoré d’indiquer que la participation des jeunes dans la lutte contre la corruption est essentielle à maints égards.
Tout d’abord de par leur importance car les jeunes représentent environ 65% de la population malienne. Ensuite, étant donné que la corruption mine les efforts de développement et accroit les inégalités, elle affecte particulièrement les jeunes.
Enfin, le désir des jeunes de s’exprimer contre la corruption nait de leur foi de changement, car les agents publics, les responsables politiques et les chefs d’entreprise de demain sont les jeunes d’aujourd’hui.
"Le fait d’impliquer les jeunes dans cette lutte constitue à nos yeux un bon investissement car cela peut assurer un bel avenir aux politiques et pratiques de lutte contre la corruption" a déclaré le ministre.
En plus de ce thème, la semaine nationale de lutte contre la corruption prévoit cette année des conférences-débats sur plusieurs autres thèmes comme : "Les efforts fournis par l’Etat dans la lutte contre les malversations économiques et financières : rôle et impact des différentes structures impliquées", "La corruption en milieu scolaire : quel rôle pour la société civile ?", "Le rôle de la femme dans la lutte contre la corruption", entre autres.
Ces thèmes mettront en exergue non seulement les efforts du gouvernement mais aussi la nécessité de l’engagement de toutes les parties prenantes dans le combat en vue d’éradiquer le fléau de la corruption au Mali.
Bandiougou DIABATE