Un pas décisif vers la mise en œuvre du règlement semencier ouest africain
Soucieux des questions alimentaires auxquelles font face les pays du Sahel, l’Institut su Sahel en collaboration avec ses partenaires vient d’organiser un atelier de trois jours à Ségou sur l’examen techniques des variétés et la gestion des données de catalogue du Mali.
L’hôtel résidence Fanta N’Dongo de Sébougou a servi de cadre pour abriter cet atelier du 6 au 8 mars dernier. L’atelier dont la tenue est d’une importance capitale a été organisé par l’Institut du Sahel (L’INSAH) en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et WASA Seed Project. Le Directeur de Cabinet de la région de Ségou Monsieur Oumar Baba Sidibé a dans son allocution souhaité la bienvenue aux participants et exprimé la volonté des plus hautes autorités de notre pays à accompagner la coopération INSAH/et WASA Seed Project. Le Directeur Général de l’Institut du Sahel le Professeur Antoine N Some a au nom du Secrétaire Exécutif du Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel rappelé le mandant du CILSS qui est la recherche d’une sécurité alimentaire plus accrue pour ses Etats membres. Il a en outre salué les efforts du gouvernement malien dans la mise en place des filières semencières nationales performantes. Quant au représentant du ministre de l’agriculture a reconnu la justesse de cette formation. Il a ajouté que les semences améliorées constituent l’intrant agricole à potentiel de production élevé. Elles assurent plus de 30% de la productivité et permettent l’extension des surfaces cultivables à des zones marginales. Cependant cet intrant est très faiblement utilisé dans nos pays à cause de la faible productivité et compétitivité de nos systèmes de cultures. C’est conscient de cette réalité que le CILSS qui croit au potentiel des semences améliorées pour le développement de l’agriculture de nos Etats œuvre depuis plusieurs années avec la CEDEAO, l’UEMOA et les Etats membres de ces organisations à l’harmonisation des politiques semencières dans leur espace commun. Depuis 2008 un règlement est adopté. Il porte sur l’harmonisation des règles régissant le contrôle de qualité, la certification et la commercialisation des semences végétales et plants dans l’espace CEDEAO. L’Atelier de Ségou visait surtout à appuyer les efforts remarquables du gouvernement malien dans la mise en place de filières semencières nationales performante. Ce qui nécessite la formation des participants à la conduite des essais qui conditionnent l’inscription des variétés aux catalogues national et régional et l’utilisation du système de gestion de la base de données du catalogue régional. La réussite de cette formation permettre une amélioration de l’accès des producteurs aux semences améliorées, une professionnalisation du secteur semencier, une dynamisation des échanges intra-régionaux et une plus grande valorisation des obtentions végétales. Mais cela doit passer forcément par la mise en cohérence des règlementations semencières nationales avec le texte communautaire ; la dynamisation des structures et organes au plan national aptes à permettre la mise en œuvre des actions et le renforcement des capacités des différents acteurs impliqués. IL faut rappeler que le CILSS est né le 11 septembre 1976. C’est un Etablissement public inter- étatique doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il groupe 9 Etats du Sahel qui sont le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. L’Institut du Sahel est une institution spécialisée du CILSS. L’INSAH qui comprend trois départements techniques et quatre unités d’appui a pour mission de coordonner, d’harmoniser et de promouvoir les études et recherches sur l’agriculture, l’environnement, les marchés et les questions de populations et de développement. Sa vision est de contribuer à assurer l’accès de tous les sahéliens, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l’horizon 2015. Cet atelier de trois jours sur l’examen techniques des variétés et la gestion des données de catalogue du Mali renforcera assurément ses capacités d’intervention pour l’atteinte des résultats satisfaisants.
Mamadou Modibo Diallo