La crise qui existe au sein de l’Autorité pour la recherche pétrolière (Aurep) et le projet pour le développement de la recherche minière (Pdrm), va-t-elle déboucher sur un licenciement massif de travailleurs dans ces deux structures ? Rien n’est moins sûr.
En effet, depuis quelque temps, la colère monte au sein des travailleurs de ces deux structures qui accusent aujourd’hui plusieurs mois d’arriérés de salaires et de primes et autres indemnités, impayées. Le moins que l’on puisse dire est que cette affaire commence à devenir ingérable pour l’Etat contre lequel ces agents se retournent aujourd’hui.
De quoi s’agit-il ? Il y a quelques années, les deux structures avaient été créées par l’Etat chacune pour une mission bien spécifiée. L’une pour la recherche dans le secteur minier et l’autre pour booster la recherche pétrolière pour laquelle notre pays avait pris une très grande option. Elles avaient toutes les deux le vent en poupe, l’argent coulant à flot. Alors, tous les abus y passaient. Les recrutements des frères, beaux frères et belles sœurs, pour ne pas dire des petites copines, se faisaient sans mesure. Surtout que dans leurs textes de création l’Etat leur avait octroyé une certaine autonomie de gestion. Mais, aujourd’hui, la donne a changé. Hélas négativement ! Qu’il s’agisse du Pdrm ou de l’Aurep (qui brassait des milliards il y a seulement quelques années), c’est désormais le temps des vaches maigres.
Le premier est en cours de financements alors que le second, souffre affreusement des conséquences de la crise de 2012 qui a obligé la quasi-totalité des sociétés d’exploration pétrolière à abandonné notre pays. Finalement, les deux entités se sont retrouvées avec tout ce personnel (inutile) sur les bras et sans aucunes ressources. Depuis plus d’un an, elles sont tombées dans l’hibernation la plus totale, sans aucune activité. Le personnel est le premier à payer le prix. Avec les salaires qui ne sont plus payés. Au Pdrm ils sont à deux mois d’arriérés.
Quant à l’Aurep, les travailleurs cumulent actuellement 5 mois d’arriérés en plus des primes et indemnités.
Ne pouvant plus supporter la situation, les travailleurs des deux structures ont décidé de se retourner contre l’Etat.
A l’Aurep, on estime que si les sociétés se sont retirées il revient à l’Etat de maintenir la structure en vie, en payant au personnel leurs salaires, indemnités et autres qui étaient payés par la structure quand elle tournait bien. Mais tel n’est pas la lecture de l’Etat qui semble indexer la mauvaise gouvernance et les abus dont ces structures se sont rendus coupables. Un exemple frappant concerne le cas du Pdrm où on aurait recruté 15 secrétaires de direction, alors que seul deux postes étaient prévus…
Depuis quelques jours, ce sont les agents de ces deux structures rattachées au département des mines, qui ont commencé à s’agiter et à multiplier les sit-in et déclarations tapageuses dans la presse, pour exiger de l’Etat le paiement de leurs salaires. Le département qui a jusque là tenté d’assister ces agents sur les ressources du fonds minier, a décidé d’y mettre fin et de trouver une alternative pour une sortie de crise durable. La solution retenue serait de licencier tous ceux qui constituent aujourd’hui, à l’Aurep ou au Prdm d’inutiles charges pour les deux structures placées sous la tutelle du ministère des mines. Mais il s’agit là d’une solution que rejette d’ores et déjà la section syndicale des travailleurs du secteur des mines sur le pied de guerre depuis quelques jours. Si l’Etat doit mettre en exécution sa menace, il ne fera qu’aggraver un climat social qui présente déjà tous les ingrédients pour que ça explose..
Papa Sow
C’est facile de comprendre le dessin de cet article concernant les problèmes de l’AUREP et du PDRM.
Cet article est tout simplement un prélude de ce que le Ministre des Mines a envie de faire. C’est pour préparer l’opinion nationale par rapport à ce qu’il a l’intention de faire.
Question: Monsieur le Ministre pourra-t-il nous proposer autre chose que le népotisme que le gouvernement dont il fait partie nous a bien servi?
Promet-il de remplacer les contractuels actuels de l’AUREP et du PDRM par des cadres recrutés en toute transparence. Je crois que non. Il a tout juste l’intention de faire place aux nombreux opportunistes qui ont envahi aujourd’hui le RPM.
Monsieur le Ministre est mal conseillé par des cadres égoïstes, qui depuis la création de l’AUREP sont contre les primes octroyés aux fonctionnaires. Le problème des contractuels est une petite affaire par rapport au programme bien réfléchi de casser l’AUREP et le PDRM et tout reprendre.
Ce n’est pas une petite affaire.
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