L’information publiée par voie de presse selon laquelle la CADEM SARL exploite un site aurifère à Diamou, dans le Cercle de Méridala, à 200 km de Bamako, alors qu’elle ne détient qu’un permis d’exploration, est iniexacte. C’est ce qu’ont pu constater des fonctionnaires du ministère des Mines accompagnés de plusieurs journalistes en déplacement sur le dit site, le vendredi 18 novembre dernier.
Après l’article publié par un de nos confrères dans lequel il était mentionné que la société CADEM SARL faisait de l’exploitation sur le site de Diamou alors qu’elle ne détiendrait qu’un permis d’exploration, le ministère des Mines a dépéché des émissaires, accompagnés de journalistes sur le site pour se rendre compte de la réalité qui y prévaut. Il aura fallu pas moins de 5 heures d’horloge pour y accéder, eu égart au très mauvais état du tronçon entre la route nationale N° 7 et le site propement dit.
Sur place, l’équipe a été accueillie par Karim Berthé, un agent de la direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) en détachement auprès de CADEM SARL. Dans un délai d’un mois, il doit réaliser 12 tranchées sur l’ensemble du site sur lesquelles 5 ont été déjà éxécutées à ce jour. Une fois les prélèvements des tranchées terminés, ceux-ci seront échantillonnés avant d’être mis à la disposition du laboratoire pour analyse. Pour finir, il a ajouté que ce site recèle une potentialité de 2 grammes la tonne et qu’à sa connaissance ce sont les seules activités qui ont lieu sur le site dont il est le premier responsable.
Aucune activité d’explotation n’était, en effet, visible sur le site. Les seuls signes de présence humaine se résument à des tentes qui abritent des employés, un 4×4 usagé, un petit groupe électrogène de 0,5 KVA. A côté on remarque quelque 80 tonnes de sacs d’échantillonnage entassés au moins depuis deux ans nous a-t-on dit. Toute chose pouvant difficilement faire croire à une éventuelle exploitation minière du site.
CADEM SARL, basée à l’ACI 2000 Hamdallaye, est une société de droit malien dont le capital est réparti entre Demba Camara (30%), l’Etat malien (20%) et des investisseurs étrangers (AKSESKARYA) (50%).
Selon Demba Camara qui en est le Directeur, le permis d’exploration du site de Diamou a été obtenu en août 2009 sur une superficie de 113 km². L’orpaillage qui y est pratiqué représente une activité lucrative pour les habitants du village voire tout le cercle de Méridiala.
Ayant convaincu les partenaires étrangers à s’engager à ses côtés, dans le secteur, il a obtenu dans un premier temps un permis de recherche ou d’exploration. Ce sont ainsi des centaines de millions de FCFA qui sont injectés dans la recherche aurifère. Reste à espérer que ces investissements produiront leur… pesant d’or.
Moulaye H HAIDARA
Envoyé Spécial à Diamou
