La SEDIMA-MALI, une filiale du Groupe SEDIMA, spécialisée dans l’aviculture, l’immobilier et l’agro-business a procédé, le samedi 14 octobre 2017, au lancement officiel de ses activités. Il s’agit de la production de volaille et d’aliments. C’était dans la salle de conférence du Conseil national du patronat malien (CNPM). En présence du président de Sédima-Mali, Mamadou Sidibé, du directeur général adjoint, Moustapha Bao et du directeur technique, Dr. Youssouph Diemé ainsi que plusieurs acteurs du secteur.
Avec un capital de 500 millions de francs CFA et d’un investissement de 7 milliards de francs CFA, la société s’inscrit dans la dynamique d’augmenter la production malienne dans le secteur de l’aviculture afin que la volaille soit accessible pour tous et que le Mali puisse être parmi les plus grands producteurs. Ainsi, les responsables de cette filiale malienne semblent être convaincus de cette possibilité vue les potentialités que regorge le pays dans le domaine de l’agriculture.
Pour un début, la société va commencer à produire, dans les jours à venir, près de 7 à 8 millions de poussins par an et s’il ya une forte demande, elle pourrait doubler cette capacité de production. Au dire du Président de SEDIMA-Mali, Mamadou Sidibé, ce projet fait part de plusieurs constats, à savoir le coût élevé du poussin et du poulet de chair ainsi que l’œuf au Mali par rapport à certains pays voisins.
Le poulet reste toujours un luxe au Mali. C’est pour cette raison qu’il s’est associé au géant sénégalais qui a une expérience de 40 ans en la matière. « Ce partenariat va nous permettre de bénéficier de cette expérience de notre ami du Sénégal. Les premiers poussins vont sortir précisément le 9 novembre, poussins, ponte et chair. Notre capacité pour un premier départ est de 7 à 8 millions de poussins par an, une capacité à doubler. Nous avons un pouvoir, une capacité de vingt millions de poussins par an », a-t-il déclaré.
Une capacité de production qui sans doute permettra à l’entreprise d’être le leader de la filière avicole au Mali. Du fait que le Mali est à un total de 9 millions de poussins par an, dont 80% sont importés. Par ailleurs, il a souligné que l’aviculture est une activité à forte valeur ajoutée et qu’elle crée de l’emploi à plusieurs niveaux, notamment à travers la production du maïs et du soja par les agriculteurs, les médicaments et le traitement des poussins par les vétérinaires et techniciens. Il a promis de rendre les prix beaucoup plus abordables contrairement à ceux qui sont sur le marché.
Ces avantages vont certainement freiner l’importation des poussins au Mali qui a un besoin annuel de 9 millions de poussins par an alors que la SEDIMA-Mali a la possibilité de produire 20 millions de poussins de qualité sur place. « Nous allons vendre beaucoup moins cher que le poussin importé, nos produits vont être à la portée de tout le monde. Nous allons produire sur place des reproductrices, donc nos œufs à couver seront aussi produits sur place », a expliqué le patron de la filiale malienne. Tout en précisant que la SEDIMA-Mali ne se limitera pas seulement à la vente de poussins, mais qu’elle contribuera aussi au développement du secteur à travers la formation et l’assistance des acteurs, notamment les aviculteurs.
Ousmane Baba Dramé