Décisive et cruciale, la gouvernance au sein des banques nationales s’impose. Pour aider le gouvernement dans sa politique de financement de l’économie nationale et de la croissance économique des profonds changements à la tête des banques.
Nos sources sont formelles : le ministre de l’économie et des finances, Mahamadou Igor Diarra veut donner du souffle nouveau au secteur bancaire. C’est ce qui explique un bouleversement important qu’il s’apprête à opérer à la tête des banques de la place. Sa parfaite connaissance du secteur un atout majeur pouvant l’aider à faire des choix judicieux et réalistes. Au Mali, le secteur bancaire semble être la chasse gardée d’une certaine catégorie de cadres qui ont battu le recors de longévité. Les observateurs avertis estiment que ces changements que ministre Diarra muri en gestation toucheront non seulement le mode de gouvernance que les responsables. Cette décision est comparable au système de management déjà expérimenté au sein des grands groupes bancaires qui opèrent en Afrique (Ecobank, Banque Atlantique, BNP, UBA, Société Générale, etc). Il s’agit d’adopter le mode de fonctionnement qui cadre avec les institutions bancaires respectant les standards internationaux.
Question de gouvernance
S’il ya un idéal qui a guidé ces profonds bouleversements au sein de la grande famille des banques maliennes, c’est bien la question de gouvernance. Dans ce cadre, le ministre Mamadou Igor Diarra compte séparer les fonctions de président et de Directeur Général.
Une stratégie qui jure d’avec celle qui existait dans les banques administrées par un seul Président Directeur Général qui était à la fois juge et partie. Pourtant, le Conseil devait juger et surveiller les activités de la Direction Générale.
Nos sources révèlent que cette reforme serait une recommandation dictée par une circulaire de la Commission Bancaire qui demande de séparer les fonctions de Président et de Directeur Général. En clair, c’est dans le cadre de cette reforme jugée majeure que le gouvernement du Mali a rapporté le décret nomination de M. Abdoulaye DAFFE comme Administrateur représentant l’état du Mali. pis, M.DAFFE se trouve etre frappé par la limite d’âge de 60 ans et appelé à faire valoir ces droits à la retraite depuis le 31 décembre 2014 dernier.
De mémoire, l’homme a pendant 21 ans présidé aux destinées de la BDM faisant d’elle la première Banque du Mali. Cette performance lui a permis d’assoir une véritable base dans les pays de la sous région avec la création de filiales dénommée Banque de Développement d’Union (BDU) en Guinée BISSAU, en Côte d’Ivoire et au Burkina.
En toute objectivité, M.DAFFE a joué toute sa partition avec brio au service de la Nation, il mérite une fière chandelle et une retraite à la dimension de l’œuvre accomplie.
Ag Hamani à la tâche
C’est un vrai commis de l’Etat qui vient d’être promu à la direction duc conseil d’administration de la BDM. Il s’agit M. Mohamed Ag Hamani ancien premier Ministre sera le futur Président de la BDM. Il aura la lourde tâche de présider les réunions du Conseil d’ Administration, mais il n’assumera pas la fonction du DG. Car, désormais, la BDM sera gérée par un futur DG qui sera nommé par le Conseil, avec la caution bien entendu du chef de Département.
Pour qui connait le parcours et les qualités de Mohamed Ag Hamani, sa nomination sonne comme une reconnaissance des autorités à un homme dont fidèle et constant dans sa lutte en faveur d’un Mali Uni et indivisible d’une part, mais aussi de sa rigueur, de sa compétence en et sa probité en matière de gestion financière d’autre part.
Le fait qu’il est en bon terme et de surcroit un grand ami du Maroc autre actionnaire ayant accompagné la croissance de la BDM est un atout indéniable. Depuis quelques jours, Ag Hamani sillonne l’Europe avec une délégation de la société civile Malienne chargée de sensibiliser auprès de ces pays sur la nécessité d’appuyer le processus de paix au Mali.
Les arguments ne lui manquent pas, il compte peser de tout son poids pour changement la position mitigée des Autorités Européennes envers notre pays. Anciens hauts fonctionnaires, ambassadeurs, ministre et Premier, Mohamed Ag Hamani joui d’une réputation indispensable à la mission qui vient de lui être confiées.
Le changement intervenu à la BDM sera suivi dans les jours à venir de la BHM, la BMS, la BIM, la BCS et la BNDA à travers leur mode de gouvernance. Le souci principal qui est à la base de ces changements est de permettre aux banques de s’impliquer d’avantage dans le financement de l’économie nationale en vue de booster la croissance économique et la création de l’emploi.
En somme, ces chamboulements sont la suite logique de ceux opérés la semaine dernière aux Directions relevant du département de l’économie et des finances, à savoir, le Trésor, le Budget et la Douane.
Alpha Mahamane Cissé