Au Mali, les banques avec 575,2 milliards de FCFA d”encours de crédits à l”économie en fin 2006, jouent un rôle clé dans le financement de l”économie nationale. L”information a été révélée, hier jeudi 12 juillet 2007, à l”hôtel Salam, par le vice-président de l”Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), Ali O. Almocthar. C”était lors de la cérémonie d”ouverture du forum sur la garantie financière des investissements organisé par le Fonds de garantie des investissements privés en Afrique de l”ouest (GARI sa).
Le forum sur la garantie financière des investissements ouvert hier dans notre capitale se tient sous le parrainage de la Délégation de la Commission de l”Union Européenne.
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Regroupant acteurs du secteur privé, établissements de financement et de garantie, ce forum a pour but d”insuffler un nouvel élan au développement du partenariat entre le Gari, les établissements de crédits et les entreprises du secteur privé dans l”espace CEDEAO et de parvenir à un plus large ancrage des activités. La rencontre de Bamako est le premier d”une série que le Fonds GARI doit organiser dans huit pays de la zone CEDEAO que sont le Bénin, le Cap Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Sénégal et le Togo.
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Créé à l”initiative de la CEDEAO et intervenant dans tous ses pays membres et dans tous les secteurs d”activités, le Fonds GARI, d”un capital de 12, 9 milliards de FCFA, veut assurer le rôle de catalyseur de l”assistance de ces institutions en faveur de l”initiative privée en apportant un minimum de sécurité à leurs opérations de financement. Le GARI a ainsi pour ambition de faciliter l”accès des entreprises privées de la région aux financements à moyen et long termes par le partage, avec les établissements de crédit, des risques liés à ces opérations.
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En 11 années d”exercice, le Directeur général de GARI-SA, Pierre Sedjro tire un bilan assez flatteur. Selon lui, au 31 décembre 2006, les approbations de garantie du GARI, cumulativement pour les opérations de crédits et de levées de ressources, s”élèvent à 76 milliards de FCFA. Ces approbations de garantie ont permis de mobiliser des financements d”un montant de 234 milliards de FCFA ayant permis de réaliser des investissements pour un montant de 587 milliards de FCFA à travers une centaine de projets repartis dans tous les secteurs d”activités économiques.
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L”Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali est l”un des partenaires-clés dans ces réalisations. Son vice-président, Ali O. Almocthar a indiqué que "le système bancaire de l”UEMOA continue d”afficher un dynamisme certain, en dépit des difficultés socio-économiques dans certains Etats et des tensions inflationnistes pesant sur l”activité économique de l”espace monétaire". Au Mali, poursuit-il, "avec 575,2 milliards de FCFA d”encours de crédits à l”économie en fin 2006, il est incontestable que les banques maliennes jouent un rôle-clé dans le financement de l”économie malienne".
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La contribution du système bancaire malien au financement du PIB se situait à fin 2006 à 18,57 %, soit un niveau légèrement supérieur à la moyenne de l”UEMOA qui est de 16,10 %, mais encore faible, notamment en comparaison avec la plupart des économies émergentes.
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Toujours, aux dires de M. Almocthar, les pays de l”UEMOA dont le Mali, à l”instar des pays émergents les plus dynamiques, ambitionnent d”effectuer en ce début de XXIème siècle le passage d”une économie à faible et fragile croissance, dépendante de l”exportation de quelques matières premières vers une économie à croissance forte s”appuyant sur des sources de croissance diversifiées.
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Pour cela, la promotion et le financement d”un secteur privé dynamique, performant, gage d”une économie pérenne, constitue encore aujourd”hui un défi majeur à relever. C”est pourquoi, le président de l”APBEF dira que ce forum constitue une initiative majeure susceptible de favoriser, d”une part, le financement direct des entreprises sur des opérations d”une certaine taille, et d”autre part, le renforcement de l”intermédiation des établissements de crédit par le partage du risque et le développement des activités d”ingénierie financière.
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Le représentant la délégation de l”UE, qui a présidé la cérémonie d”ouverture, s”est félicité du forum, qui dans la perspective de la mise en œuvre des accords de partenariats économiques (APE), permettra de relever le niveau de compétitivité des entreprises de la sous-région.
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Youssouf CAMARA
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