Le Bureau de la Banque mondiale au Mali et le gouvernement de notre pays ont procĂ©dĂ© hier, jeudi 22 novembre, Ă l’hĂ´tel El Farouk Ă la revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financĂ©s par l’institution financière internationale au Mali. Une dizaine de membres du gouvernement avec Ă leur tĂŞte le ministre de l’Economie et des finances, TiĂ©na Coulibaly ont pris part Ă cette rencontre avec les experts de la Banque mondiale et les responsables des projets et programmes en question.
Cette revue, qui intervient après le rĂ©engagement de l’institution dont les opĂ©rations au Mali avaient Ă©tĂ© suspendues après le coup d’État du 22 mars 2012, a permis de dresser un bilan peu flatteur de l’impact de ces projets dont le niveau de dĂ©caissement reste très faible. La revue a commencĂ© par les discussions techniques dans la mâtinĂ©e et l’après-midi a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă la sĂ©ance politique avec la prĂ©sence de plusieurs membres du gouvernement, notamment TiĂ©na Coulibaly (Economie et finances) Abdel Karim KonatĂ© (Commerce et industrie) Moussa Sinko Coulibaly (Administration territoriale et dĂ©centralisation) Harouna KantĂ© (Enseignement supĂ©rieur) etc.
Le directeur des opĂ©rateurs de la Banque mondiale au Mali, Ousmane Diagana a rappelĂ© que les revues qui se tiennent pĂ©riodiquement entre son institution et les pays partenaires visent Ă Ă©changer sur la performance des projets et programmes, Ă©valuer l’Ă©tat d’exĂ©cution et essayer de voir comment consolider les acquis, identifier et envisager des solutions aux problèmes qui ont jalonnĂ© la mise en Ĺ“uvre de ces projets et programmes.
Au Mali, la revue se tient deux fois l’an. Mais depuis les Ă©vènements de mars dernier, elle ne s’Ă©tait plus tenue Ă cause de l’interruption de l’intervention de l’institution suite au coup d’Etat du 22 mars dernier. Me Diagana a regrettĂ© le fait que tous les projets et programmes de la Banque mondiale ont Ă©tĂ© presque affectĂ©e dans leur mise en Ĺ“uvre et par la mĂŞme occasion, les populations bĂ©nĂ©ficiaires. La revue placĂ©e sous le signe ” importance de la performance des projets et programmes dans le contexte de la relance graduelle du partenariat ” permettra donc de donner une nouvelle dynamique Ă ces projets.
M. Diagana de rappeler que la mission de la Banque mondiale est d’aider les pays d’intervention Ă rĂ©duire la pauvretĂ© par l’accès des populations Ă des services sociaux de base et faciliter la liaison entre les zones de production et les zones de consommation.
Depuis ses premières interventions au Mali, la Banque mondiale a consacrĂ©Â près de 3 milliards de dollars au Mali dont certains Ă travers des prĂŞts remboursables sur des dizaines d’annĂ©es. De nos jours, cette institution de Bretton Woods intervient au Mali dans presque tous les domaines de dĂ©veloppement. Cela, Ă travers vingt projets et programmes pour une enveloppe globale de 750 millions de dollars US, soit 360 milliards de FCFA.
Au cours de la journĂ©e d’hier, les experts ont procĂ©dĂ© Ă une Ă©valuation critique des projets et programmes qui se caractĂ©risent par un faible niveau de dĂ©caissement, aggravĂ© cette annĂ©e avec la crise. M. Diagana a espĂ©rĂ© que notre pays puisse atteindre un taux d’au moins 25% et avec des rĂ©sultats tangibles au bĂ©nĂ©fice des populations. Le ministre de l’Economie et des finances, TiĂ©na Coulibaly s’est fĂ©licitĂ© de la reprise de l’intervention de la Banque dans notre pays après le coup d’Etat. Pour lui, nous devons dĂ©sormais mettre un accent particulier sur l’amĂ©lioration de la performance des projets et programmes. Ainsi, il a suggĂ©rĂ© qu’il faut consolider les rĂ©sultats positifs des projets, diligenter l’entrĂ©e en vigueur de nouveaux projets, soutenir les projets en difficultĂ© et assouplir les procĂ©dures de dĂ©caissements. En tout cas, la revue a permis de dĂ©celer les contraintes gĂ©nĂ©riques et spĂ©cifiques des diffĂ©rents projets et programmes dont les responsables ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă procĂ©der Ă une analyse comparative des prĂ©visions initiales de dĂ©caissement et les raisons ayant conduit au faible niveau de performance, avant de proposer des mesures correctives. La revue a aussi demandĂ© une restructuration des projets PASE et PAPAM pour leur permettre de faire face aux objectifs assignĂ©s.
Youssouf CAMARA
est ce qu’on peut savoir qu’elles sont les vingt projets dont il est question ?
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