Revue de portefeuille des projets financés par la BAD au Mali : 18 projets en cours d’exécution pour un engagement financier de près de 250 milliards de FCFA

0

La Banque africaine de développement (BAD) et la Direction générale de la dette publique ont conjointement organisé hier, lundi 5 mars 2012, à l’hôtel Salam, la revue semestrielle des projets financés par la BAD au Mali. Les travaux étaient co-présidés par le représentant-résident par intérim de la BAD, Samba Kamara et le Directeur général de la dette publique, Bengaly Ko Traoré. Au 31 décembre 2011, le portefeuille actif de la BAD au Mali était composé de 18 projets et présentait un engagement financier de près de 250 milliards de FCFA, avec un taux de décaissement global de 39,76%.

 

‘objectif général de cette revue de portefeuille est de faciliter la poursuite d’une amélioration dans l’exécution des projets. Cela, en identifiant, avec les agences de mise en œuvre, les actions concrètes à entreprendre afin d’améliorer la performance des projets financés par la BAD.  Selon le Directeur des opérations de la BAD au Mali, Samba Kamara, qui assure l’intérim du représentant-résident, c’est une manière pour son organisme d’accomplir un devoir, celui d’être présent auprès des pays membres régionaux, pour répondre aux préoccupations liées à la mise en œuvre efficace et efficiente des projets.

Les participants ont passé au crible quatre indicateurs : la qualité de la passation des marchés, les faiblesses et retards dans les décaissements, la qualité de la gestion financière et, enfin, la qualité du système de suivi et évaluation. Au 31 décembre 2011, le portefeuille actif de la BAD au Mali était composé de 18 projets et présentait un engagement financier de près de 250 milliards de FCFA, avec un taux de décaissement global de 39,76%. La performance  globale du portefeuille de la Banque au Mali s’est améliorée. Elle est jugée satisfaisante pour l’année écoulée avec une note de 2,35 points sur une échelle de 3.

Depuis la dernière revue, de nouvelles opérations ont été enregistrées dans le portefeuille : le projet sucrier de Markala, le projet de route reliant le pont de Woyowayanko au point Y, le centre numérique de Bamako. En même temps, depuis la fin de l’année, plusieurs projets ont été parachevés comme le projet d’intensification du périmètre irrigué de Baguinéda, le projet d’appui au développement nord-est Mali du (PADENEM), le projet de lutte contre les plantes aquatiques, le projet de diffusion du riz NERICA, le projet d’appui à la lutte contre le VIH-Sida, le projet d’appui au PRODEC-Education IV.

Au cours de l’exercice écoulé, le montant total des décaissements se chiffre à 43,5 milliards de FCFA, soit 87% de l’objectif fixé en fin 2010 qui était de 50 milliards de FCFA. C’est ainsi que M. Kamara a remercié les responsables des projets qui ont atteint leurs objectifs et exhorté les autres à redoubler d’effort pour cette année. Il a invité toutes les parties concernées à la mobilisation, afin que les ressources mises à la disposition du gouvernement soient décaissées et utilisées à un rythme satisfaisant pour tous en vue d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté pour lesquels ces fonds ont été sollicités. Le Directeur général de la dette publique, Bengaly Ko Traoré a souligné que cette revue constitue un moment privilégié de dialogue politique autour des questions touchant les politiques et stratégies définies ensemble. Il a rappelé qu’en dépit des résultats encourageants, le Mali reste confronté aux effets de la crise économique mondiale qui freine la croissance des revenus et altère l’accessibilité des couches les plus vulnérables aux capacités productives et aux produits de première nécessité. C’est pourquoi, M. Traoré dira que le gouvernement attend beaucoup des résultats de cette revue. De ce fait, il a invité les participants à un dialogue franc et direct, conduisant à des recommandations claires pour faciliter le suivi de la mise en oeuvre de tous les problèmes spécifiques. «Les flux financiers, les conseils précieux et l’assistance dans les domaines du renforcement des capacités, nous sont indispensables dans la mise en oeuvre et le suivi-évaluation de nos politiques publiques» a t-il conclu.

Youssouf CAMARA

Commentaires via Facebook :