En vue d’améliorer la gestion budgétaire, depuis 2007, le Mali et ses Partenaires Techniques et Financiers (PTF) procèdent à la revue budgétaire conjointe de l’appui budgétaire général. Placé sous la présidence du Ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré, cette session de 2011 a eu lieu le jeudi, 20 octobre 2011 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.
Cette revue s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’arrangement spécifique relatif aux appuis budgétaires généraux au Mali, en faveur de notre Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté.
Faut-t-il le rappeler, les récentes études ont montré que le Mali connaît une croissance faible à la moyenne des pays de l’Afrique subsaharien. Mais, sa croissance est supérieure à celle de la zone UEMOA. Sensible à la fluctuation de la production agricole et des prix de produits de base, l’objectif de 7% affiché dans le CSCRP 2007-2011 n’a pas été observé. Toutefois, en dépit de la crise financière internationale, l’économie malienne a atteint une croissance moyenne de 5%. Cet état de faits dénote de la stabilité de la croissance et de l’impact positif des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la crise.
En vue de consolider ces acquis, le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers font annuellement cette revue. «La Revue budgétaire conjointe est pour nous un moment d’une importance capitale, car elle est la marque de notre volonté commune d’améliorer continuellement le dialogue autour de la mise en œuvre de nos politiques et stratégies, notamment les aspects de mobilisation accrue des financements intérieurs et extérieurs, d’utilisation efficace et efficiente desdits financement», a déclaré le Ministre de l’Economie. Il ajoutera que c’est une occasion pour évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations des revues précédentes et d’évaluer individuellement les déclencheurs convenus entre le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers.
Malgré les efforts consentis par notre pays pour maintenir la stabilité macro-économique, les inquiétudes persistent. Car, explique le Ministre, la crise de la dette souveraine risque d’impacter négativement sur les aides au développement dont nous avons encore besoin pour maintenir notre élan de croissance.
Tout comme les années précédentes, le CSCRP servira de référence pour les politiques économiques, financières et sectorielles qui seront mises en œuvre en 2012-2017.
Soulignons que cette rencontre a été une occasion pour les Partenaires Techniques et Financiers de faire une annonce de 89 milliards cette année contre 84 milliards l’année dernière, soit une augmentation de 6%.
A la fin des travaux, le Ministre de l’Economie a manifesté sa satisfaction quant à la qualité des échanges et à la pertinence des recommandations formulées.
Oumar KONATE