La 5è session de la revue budgétaire conjointe 2011, effectuée dans le cadre de l’appui budgétaire des partenaires techniques financiers (PTF) à notre pays, s’est déroulée mercredi et jeudi à l’hôtel Laico Amitié sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré.
C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement parmi lesquels le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Sambou Wagué, du chef de file du groupe des partenaires techniques et financiers, Amadou Thierno Diallo, des experts, des représentants du secteur privé et de la société civile. Les deux jours de travaux ont permis de mesurer la mise en œuvre des recommandations de la précédente revue budgétaire conjointe. Les indicateurs de la matrice commune des déclencheurs ont été évalués avant les discussions préliminaires sur la matrice 2012. Des thèmes importants comme l’efficacité et l’efficience de la dépense publique, la mobilisation des ressources internes et l’exécution à mi-parcours du budget 2011 et les orientations du projet de budget 2012 ont été également discutés au cours de la session. Les ministres présents ont pris chacun la parole pour expliquer l’utilisation des fonds des PTF dans leurs départements.
Le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Bâ, a ainsi expliqué que plus de 10 partenaires techniques et financiers ont des accords avec son département dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population. A travers le Programme de développement de la santé (PRODES), les ministères de la Santé, de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille et du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées ont justement travaillé à cette fin. « Nous n’avons pas encore atteint les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), mais plusieurs efforts sont fait dans le domaine de la santé », a assuré Mme Diallo Madeleine Bâ. Le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo, a souligné l’apport des PTF dans le transfert des fonds aux collectivités territoriales pour l’entretien et la gestion des instituts de formation des maitres (IFM), des cantines scolaires et l’alimentation. Les ressources financières prévues pour 2012 se chiffrent à 108 milliards de Fcfa. De nos jours, a confirmé Salikou Sanogo, le taux de scolarisation dans notre pays est de l’ordre 80 %. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a sollicité un appui aux quatre nouvelles Universités de Bamako et à celle de Ségou pour préserver le climat social et améliorer la capacité d’encadrement.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a énuméré les priorités de son département. Celles-ci ont trait à la diversification des filières, au développement et à la valorisation des métiers, des espaces de formation, des ateliers, des garages, à la formation des jeunes, à la création d’emplois. Modibo Kadjoké table sur 1000 milliards de Fcfa sur 10 ans pour la concrétisation de ces projets. Le représentant de la société civile a jugé satisfaisantes les différentes explications avant de requérir plus de sollicitudes des partenaires techniques et financiers. Le chef de file du groupe des PTF a promis de plaider la cause du gouvernement auprès des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre du cadre stratégique et de croissance pour la réduction de la pauvreté (CSCRP) en dépit du contexte international dominé par la crise de la dette et les difficultés budgétaires dans les pays donateurs. Amadou Thierno Diallo a ensuite annoncé le montant cumulé des annonces d’appuis budgétaires qui s’élève à plus de 89 milliards de Fcfa soit une augmentation de 6 % par rapport au montant annoncé en 2010.
Le ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré, s’est félicité des résultats d’une rencontre qui a permis d’adopter des recommandations dont la mise en œuvre permettra d’améliorer significativement les conditions de vie des populations grâce à une bonne exécution des politiques et stratégies. Rappelons que le projet de budget national de 2012 se chiffre en ressources à 1339,08 milliards de Fcfa et en dépenses à 1481,1 milliards de Fcfa.