Le Mali et ses partenaires techniques et financiers se sont retrouvés hier mardi 15 juillet, au CICB pour la session politique de la revue 2013 du CSCRP. Les travaux étaient présidés par la ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko entouré de plusieurs autres membres du gouvernement. De leur côté, les PTF étaient au grand complet et ont exhorté les plus hautes autorités maliennes à s’investir pour la quête d’une croissance économique inclusive tout en misant sur la bonne gouvernance.
Cette revue est la dixième du genre entre le Mali et les PTF depuis la mise en place du CSCRP. Elle vise à évaluer le chemin parcouru et à dégager les perspectives en formulant des propositions d’amélioration des actions menées. Cette session, dira l’ambassadeur de France au Mali , au nom des PTF, intervient dans un contexte particulier marqué par des échanges de courriers entre le Mali et le FMI sur la gouvernance avec un risque d’effondrement de la confiance entre les parties. Néanmoins, il a souligné que les PTF partagent le souci de cohérence des documents de politiques. Il a souligné qu’avec un taux de croissance de 1,7% en 2013, la pauvreté et la vulnérabilité restent répandues au Mali. C’est pourquoi, il a insisté sur la mise en place d’un système pour rendre plus dynamique le mécanisme du CSCRP.
A sa suite, la représentante résidente de la BAD au Mali, parlant des aspects économiques et des finances publiques, a souhaité que des efforts soient menés pour mettre le pays dans une perspective de croissance inclusive, prenant en compte tous les acteurs notamment les femmes et axée sur l’emploi, les chaînes de valeur etc. Mme N’Garnim-Ganga Hélène pense que des efforts doient être aussi envisagés pour conforter la crédibilité du pays vis-à-vis des PTF en renforçant la discipline budgétaire, en améliorant la gouvernance et le respect des engagements.
La ministre de l’Economie et des finances est convaincue que tout partenariat est amené à connaitre des difficultés, mais que le plus important est de les surmonter ensemble et de se retrouver autour de l’essentiel. Mme Bouaré Fily Sissoko de laisser entendre que le gouvernement a organisé cette session dans l’espoir de faire évoluer le CSCRP et l’adapter au nouveau contexte, d’autant plus que le PRED qui a été bâti sur les axes stratégiques du CSCRP tend vers sa fin.. Elle a annoncé la mise en place d’un groupe de réflexion composé des représentants de l’Etat, des PTF, de la société civile et du secteur privé pour revoir le mécanisme du CSCRP, cadre unique de référence en matière de politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté. Ce groupe de travail doit prévoir l’après PRED et permettre au pays de repartir avec un document nouveau pour le bien être des Maliens.
La session technique qui a précédé la session politique a travaillé autour de trois principes : la promotion de la croissance, l’accès aux services sociaux de base et la consolidation de la gouvernance.
Parlant des résultats du CSCRP en 2013, son coordinateur Sékouba Diarra dira que la population malienne a atteint 16,8 millions en 2013, le taux de pauvreté a été de 42,6% contre 42,7% en 2012. La légère croissance 1,7% a été tiré par le secteur secondaire, la masse monétaire a augmenté de + 127 milliards de FCFA, quelque 33 922 nouveaux emplois ont été crées par les secteurs public et privé, la situation sanitaire s’est améliorée, l’évolution de l’éducation a été contrastée. Enfin, le taux d’accès à l’eau a été de 64% et 32% pour l’électricité.
Il a conclu que les perspectives s’annoncent positives avec l’espoir d’une bonne pluviométrie, un taux attendu de 6,5% et une inflation de 3,1%.
Le gouvernement a profité de cette revue pour réaffirmer sa volonté et son engagement à accélérer la croissance, à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités et faire du Mali une puissance agricole.
Youssouf CAMARA
Vous avez dit discipline et budgétaire?! Ces mots st inconnus de cette dame qui a été laxiste en mettant nos sous à la disposition d’IBK pour satisfaire ses folies de grandeur. Ils peuvent tjrs rêver ces PTF: les sous viennent de chez eux et ils seront broutés ici par le “Roi sans souci”
Franchement on ne peut honnêtement reprocher à ce département une mauvaise gestion. Le temps nous édifiera
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