Réunion consultative de haut niveau sur la gestion des ressources en eau en Afrique : L’AIEA et les Etats membres de la région du Sahel s’engagent dans la voie de la coopération sous-régionale et régionale

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Organisé par le ministère de l’énergie et de l’eau du Mali en partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ce forum africain sur la gestion des ressources en eau des pays du Sahel se déroule du 5 au 9 mars 2012 à l’Hôtel Azalaï Salam. Présidée par le ministre de l’énergie et de l’eau du Mali, Habib Ouane, la cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré la présence du représentant de l’AIEA, Alain Cardozo, l’agent de liaison national de l’AIEA, Adama Yaro Sidibé, des directeurs, des techniciens et professionnels du secteur venus de presque toute l’Afrique.

 

ans un document relatif à cette rencontre, il est précisé que l’objectif général du projet envisagé est de permettre une gestion rationnelle et durable des ressources communes en eau souterraine dans la région du sahel pour appuyer le développement socioéconomique durable, en renforçant notamment les capacités des Etats membres de la région à gérer des aquifères partagés et à protéger la biodiversité et les ressources naturelles. Dans ledit document, il est indique que le Mali fait partie des dix pays ciblés par ce projet d’envergure, parce qu’il partage notamment une partie de son aquifère avec d’autres Etats membres de la zone géographique, parmi les potentiels pays considérés.

Ainsi, comme l’a souligné l’agent de liaison national de l’AIEA, Adama Yaro Sidibé, l’importance du thème se justifie aisément, car l’eau est un élément essentiel à la vie, à l’agriculture, à l’industrie, au développement socioéconomique. Pour lui, face aux défis du changement climatique, que connaissent les pays de la région du Sahel et qui se caractérisent, entres autres, par la rareté de l’eau, l’irrégularité des pluies et les années de sécheresse récurrente, les ressources en eau partagée sont plus qu’une simple solution de rechange. Mais, faudra-t-il avoir les capacités et les stratégies appropriées pour les exploiter et les préserver de façon durable au bénéfice des populations concernées, a-t-il ajouté.  Pour sa part Alain Cardozo, représentant de l’AIEA, a vivement remercié le gouvernement malien d’avoir permis la tenue d’un événement si important et si urgent. «C’est un grand plaisir d’être en Afrique dans le cadre de la coopération du département technique de l’AIEA, mais en particulier dans le secteur de l’eau qui représente la majeure partie du développement pour la région» a-t-il souligné.

Au ministre de l’énergie et de l’eau, Habib Ouane de relever que c’est l’occasion d’exprimer toute la reconnaissance et la gratitude du gouvernement du Mali à l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur soutien et leur accompagnement constants dans leur combat pour la recherche de solutions pour une gestion concertée et durable des ressources en eau.

D’après lui, le constat réconfortant de la participation effective des représentants des différents pays membres de la région du Sahel témoigne de la volonté manifeste de ceux-ci, d’harmoniser leurs approches dans le domaine de l’eau.

Le grand paradoxe est que l’Afrique dispose d’importantes ressources en eau, inégalement répartie dans le temps et dans l’espace, et que notre continent souffre d’un faible niveau de mobilisation et de gestion de ses ressources potentielles en eau, du fait que celles-ci sont peu ou mal connues “, a souligné, le ministre Habib Ouane. Avant d’ajouter à ces aspects, l’augmentation rapide de la population en Afrique, l’urbanisation galopante, l’accroissement de la dégradation de l’environnement et des écosystèmes, la pression et les menaces sur les ressources en eau en constante diminution.

Tous ces facteurs doivent, dit-il, les inciter à mettre en place un environnement propice à une gestion intégrée des ressources en eau, tenant compte des usages et avec l’implication de tous les acteurs concernés.

 

Moulaye HAIDARA

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