Rencontre semestrielle CNPM-BCEAO : Un espace d’échanges avec les acteurs du secteur privé sur les questions économiques et financières

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Le jeudi 7 juillet, la salle des réunions du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a abrité une rencontre sur  les conditions de facilitation du financement du secteur privé au Mali. Organisée par le Patronat, cette rencontre semestrielle a permis de mobiliser une équipe importante de la direction nationale de la BCEAO au Mali autour  de quelques membres de la maison créatrice  d’emplois au Mali.

 

L’entame de la rencontre, le président du CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly  a remercié la BCEAO à travers son Directeur national pour avoir accepté de faire  le déplacement au patronat. Rappelant l’objectif de la présente rencontre, le président du CNPM dira qu’il s’agit de créer un cadre de dialogue entre la Banque Centrale et le Patronat du Mali. Ce cadre, souligne-t-il, devrait servir  à un espace d’échanges directs avec les acteurs du secteur privé sur les questions économiques et financières du pays.  Trouvant l’initiative de la Banque centrale très salutaire,  Mamadou Sinsi dira qu’elle s’inscrit parfaitement dans la vision du rôle prépondérant que joue le secteur privé en tant qu’acteur économique incontournable.

Le Directeur national de la BCEAO-Mali, Konzo Traoré a, dans son intervention,  indiqué que ces rencontres périodiques se tiennent pour mieux connaitre l’état de l’économie nationale. En même temps, elles permettent à  la Banque centrale de disposer, dans un contact direct, d’éléments d’appréciation de la conjoncture au niveau du secteur privé. Parlant des attentes  desdites rencontres,  il  dira qu’elles permettent de faire connaitre aux entrepreneurs, ce que la Banque centrale mène comme politique de soutien à l’activité économique. Aussi, permettent-elles de recenser les préoccupations de ceux-ci.

Lors de cette rencontre, les représentants de la BCEAO ont fait le point d’évolution de la situation conjoncturelle au Mali à la fin du mois d’avril 2016.

Selon eux, l’activité industrielle a enregistré une contraction en avril 2016 par rapport au mois précédent. En effet, l’indice de la production industrielle (IPI) est ressorti à 107,2 points au cours de la période sous revue, après 152,6 points un mois plus tôt, soit un fléchissement de 29,8%. Cette baisse est essentiellement liée au repli observé au niveau de la branche “Industrie manufacturière” (-70,5%), du fait notamment de l’atonie observée au niveau de la sous- branche “Fabrication de textiles” (-100), suite à l’arrêt de l’égrenage. Au cours de la même période, il a été enregistré une baisse du volume d’activité au niveau des “Industries extractives” à hauteur de 29,2%.

En variation moyenne sur les 12 derniers mois, l’indice de la production industrielle a affiché une contraction de 0,6 principalement imputable au repli des “Activités extractives” (-10,1%).

Quant à !a branche “Industrie manufacturières”, elle a enregistré une progression de 3,7% en rapport avec la bonne orientation des activités de “Fabrication de produits alimentaires, boissons et tabacs” (+19,7%).

Par rapport à la même période de l’année précédente, la production industrielle a enregistré une contraction de 6,0 en avril 2016, en raison de la baisse des activités extractives (-16,6%) Quant aux branches “Industrie manufacturière’; et “Production d’électricité, de gaz et d’eau“, elles ont respectivement progressé de 5,5% et 3,2%.

Toujours selon la Banque, l’activité commerciale a progressé (+4,6%) au cours du mois d’avril 2016, avec un indice du chiffre d’affaires du commerce qui s’est établi à 406,5 points contre 388,6 points le mois précédent. Cette hausse de l’activité commerciale résulte essentiellement de celle des chiffres d’affaires réalisés sur les “Matériaux de construction” (+32,2%) et les “Produits pétroliers” (+3,9%).

S’agissant des prix, la Banque indique qu’en avril 2016, leur niveau général a enregistré une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent, en liaison essentiellement avec les évolutions constatées au niveau des “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées” (-0,1%), du “Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles” (-0,4%), de la “Communication” (-08%) ainsi que des “Transports” (-0,3%).

Pour terminer, la Banque affirme que les conditions de banque sont restées stables en mars 2016 comparativement au mois précédent. En effet, le système bancaire a octroyé à sa clientèle des concours d’un montant  total de 113,6 milliards de francs CFA à un taux d’intérêt moyen de 8,89% contre 102,5 milliards au même taux un mois plus tôt. L’allocation des crédits est essentiellement orientée vers le financement des besoins de trésorerie (59,1%).

Sur les douze derniers mois, le volume total des mises en place a atteint 1.262,1 milliards à un taux d’intérêt moyen de 8,31%  contre 957,1 milliards à 8,60% pour la période précédente. Il est ainsi noté une augmentation de 305,1 milliards de francs CFA du volume de crédits et un assouplissement des conditions débitrices à hauteur de 0,30% point de pourcentage.

Bandiougou DIABATE

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