Cela a été révélé à Ségou lors de leur quatrième rencontre. L’objectif visé a expliqué le Président de l’APBEF, M. Moussa Alassane Diallo, est de voir les voies et moyens à donner à la presse malienne pour qu’elle accompagne les banques et établissements financiers du Mali.
Initiée par l’ASSEP et l’URTEL en complicité avec l’APBEF, la rencontre de Ségou a vu les participants venus de toutes les régions du pays, faire dans un premier temps, le bilan des trois premières éditions, ensuite, se pencher sur le thème de la rencontre de Ségou qui n’était autre que : « Relance de l’économie malienne », ce que la presse pourra apporter comme appui aux banques et établissements financiers.
Le Gouverneur de la quatrième région, s’est réjouit de cette rencontre qui place Ségou au cœur des grands évènements. Selon lui, le thème du jour est évocateur des préoccupations des autorités pour la relance économique.
Dans son allocution, le président de l’APBEF, M. Moussa Alassane Diallo, a d’abord présenté l’organisation qu’il préside aux participants, ensuite, ne s’est pas fait prier pour remercier les hommes de médias pour leur travail patriotique mené durant la crise politico-institutionnelle qu’a connue le mali. Dans son exposé intitulé : « les effets de la crise de 2012 sur l’économie malienne et les mesures de relance économique : rôle des banques et établissements financiers du Mali », M. Diallo a rappelé les conséquences engendrée par la dite crise sur l’APBEF a occasionné plus de 3 milliards 825 millions de FCFA ; plus der deux milliards de dégâts matériels. Parlant du secteur hôtelier, du tourisme et de la restauration, la crise a engendré une baisse de 90% des visiteurs par rapport à l’année 2012 (8097 visiteurs contre 74 050 en 2011) ; destruction de l’appareil de production du secteur industriel avec des dommages estimé à 500 millions de FCFA.
Des mesures pour la relance économique
Selon le Président de l’APBEF, « la relance économique et le développement équilibré, durable du pays requiert la création de conditions qui favorisent l’investissement et la création d’emplois ». Il a donc insisté sur l’instauration de la paix, la sécurité avec l’intervention des services de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Pour Diallo, le premier facteur de la relance économique repose sur la sécurité qui devra permettre à leurs agents de travailler en toute quiétude. Aussi, a-t-il ajouté, cela permettra aux 480 000 personnes déplacées de rejoindre leurs domiciles.
Ensuite, le Président de l’APBEF a ajouté « qu’il est impératif que l’état suscite le retour d’un climat de confiance par des mesures administratives, législatives, institutionnelles et politiques ; le règlement de la dette extérieure du pays et le respect des délais des nouvelles échéances ; le dédommagement des entreprises sinistrées afin qu’elles puissent reprendre au plus vite et dans les conditions acceptables, leurs activités interrompues ou fortement ralenties ; renforcement du cadre institutionnel et du climat des affaires par la prise de mesures favorisant l’investissement intérieur et étranger, notamment par la création de zones franches ». Selon l’orateur, la mise en place d’institutions fortes et crédibles avec la lutte contre la corruption et l’impunité ; la refondation des administrations publiques, la réhabilitation de l’institution judiciaire, l’amélioration des instruments de la démocratie participative », a expliqué le président de l’APBEF. Pour Moussa Alassane Diallo, la relance économique ne saura se faire sans aussi, à l’accompagnement promis des partenaires au développement ; une aubaine à ne pas rater. Pour ce faire, cette opportunité renforcera le budget de l’Etat puisque la conférence des donateurs tenue à Bruxelles le 15 mai 2013 pour le plan de relance 2013-2014. La relance des grands travaux demeure aussi, un coup de pouce pour relancer l’économie nationale.
Il faut ajouter que l’APBEF a déjà commencé la relance économique, surtout dans le nord du pays par le financement des entreprises. Ses actions s’inscrivent dans la politique du gouvernement à travers le programme d’urgence aux régions du nord Mali.
L’occasion était propice pour le PDG de la BMS, M. Babaly Bah, de dévoiler les efforts de son institution en faveur de la relance économique en cours. Ainsi, dira-t-il : « 6 milliards de FCFA ont été obtenu par la BMS pour relancer la construction des logements sociaux. Modeste et surtout efficace, ce financier, discret, a expliqué aux hommes de médias sa disponibilité pour nous aider à les accompagner. Mais pourra voir le jour à travers des projets bancables. Il a ensuite rappelé la mise en place d’un fonds de garantie de plus de 5 milliards de FCFA pour les banques afin de les permettre de financier les projets. Une volonté des autorités qui a été vivement salué par l’APBEF.
Ajoutons enfin, que le Président de l’APBEF a rejeté toute collaboration avec la presse malienne sous forme de clientélisme, car, la presse est libre de faire son travail. Quant au taux de bancarisation, M. Diallo a rappelé qu’il se situe à 12% et l’APBEF se bat pour que ce chiffre s’améliore davantage.
Bomboté et le respect de la déontologie du métier
Le second conférencier, n’est autre que le doyen Bomboté, qui a parlé des rapports entre les banques et la presse qu’il a qualifié de : « couple infernal ou couple harmonieux ». L’orateur, a d’abord rappelé ses confrères au respect de la déontologie qui lui tient à cœur. Il a aussi insisté sur un accompagnement professionnel des hommes de médias des banques afin que la relance de l’économie soit une réalité pour le bonheur de nos populations. Le Doyen a rappelé que ce partenariat entre banquiers et presse devra être du gagnant-gagnant. M. Bomboté a insisté sur le rôle capital du journaliste dans le processus actuel qui exige l’apport de tous les fils du Mali.
Des résolutions ont été formulées après des débats de fonds entre autres : – appui à la presse des banques et établissements financiers ; mise en place d’une commission de suivi devant superviser la mise en application.
Enfin, cette collaboration de l’APBEF, une première dans la sous-région, n’affecte en rien le travail de la presse. Seulement, il a été décidé d’organiser des cessions de formations aux journalistes pour els familiariser aux terminologies, voir aux méthodes de travail des banques et établissements financiers ; des bourses d’études afin que la presse puisse créer des pages du les finances et l’économie, en un mot.
Vivement la cinquième édition.
Bokari Dicko, envoyé spécial