Refus de l’aide des institutions financières : Le Mali doit suivre l’exemple du Ghana

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Mission du FMI au Mali
Mission du FMI au Mali (photo archives)

Aujourd’hui, s’il y a un pays digne en Afrique qui se respecte et respecte son peuple, c’est le Ghana. Malgré sa situation économique chaotique, il vient de mettre à la porte le Fonds monétaire international (FMI), qui voulait en faire une de ses proies privilégiées avant de l’étrangler sous le poids de sa dette conditionnée. Le Mali, qui subit humiliation et déshonneur de la part du FMI et de la Banque mondiale, doit emboîter le pas au pays de N’Kwuame Nkrumah pour relever sa tête.

Premier pays de l’Afrique noire à être indépendant en mars 1957 et le premier a abandonné le nom colonial de Gold Coast (pays de l’or) au profit de Ghana, première structure politique formée par les Noirs,  le Ghana vient de montrer à la face du monde que son premier président ne s’était pas trompé en choisissant ce nom. On se rappelle que ce choix du nom Ghana s’inscrivait dans le  cadre de la renaissance africaine. Et il évoque dignité, bravoure, don de soi, sacrifice, patriotisme, loyauté, respect de soi et du prochain.

Le Ghana, à l’instar de beaucoup de pays africains, traverse des situations économiques désastreuses depuis que le cours de l’or est en baisse. Le Ghana est le premier producteur de l’or en Afrique de l’Ouest et le deuxième en Afrique après l’Afrique du Sud.  Profitant de cette situation, les vautours du néocolonialisme, incarnés par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont cru bon de voler au secours du pays de Nkrumah. Et à leur grande surprise, les autorités ghanéennes ont rejeté en bloc leur aide. Elles ont poliment dit que leur pays peut s’en passer de leur argent pour la relance de leur économie. Elles ont avancé l’argument selon lequel qu’en mobilisant les ressources internes que le pays peut s’en sortir de cette situation chaotique.

Cette pilule, le FMI l’a amèrement avalée sans la présence des médias, invités d’honneur à ses rencontres de diktat. Ce haut fait d’armes du Ghana est passé dans l’anonymat total. Aucun de  leur média attitré n’a mentionné cette bravoure du Ghana dans leurs colonnes.

Le Mali doit suivre l’exemple du Ghana en refusant l’aide de l’humiliation et de la honte de la Banque mondiale et du FMI. Même si le prix sera dur à apporter pour les populations. Avec l’achat de l’avion présidentiel et de la passation du marché d’achat de matériels militaires sans leur aval, les instruments de chantage du capitalisme rampant ont coupé leur aide au Mali.

A commencer par le FMI qui a gelé le décaissement de 4 milliards d’euros ce mois- ci jusqu’au mois de décembre prochain. La décision de la Banque mondiale vient de tomber comme un couperet. Elle a suspendu son aide de 63 milliards d’euros à notre pays. Ce qui fait que nos autorités n’ont aujourd’hui aucun recours pour combler ce vide financier.

Si c’est vrai qu’on doit compter sur ses propres forces avant de tendre la main, le Mali peut couper le pont avec ces institutions qui ne participent jamais au bonheur des peuples. Sinon, avec la situation de post crise du Mali, comment peut- on punir le peuple en reniant à ses propres engagements de contribuer à la relance des activités économiques.

Avec la mobilisation des ressources internes et sa gestion judicieuse et la révision du code minier, le gouvernement  peut donner de l’espoir aux Maliens qui ne subissent qu’humiliation et découragement.

A l’image du Ghana qui a déjà pris des mesures de restriction pour sortir du chaos économique dans lequel il est plongé. Mais tout dépend de la volonté politique. Or il se trouve que les autorités maliennes sont les problèmes et non la solution. Elles ne sont jamais prêtes à réduire le train de vie de l’Etat pour sauver le Mali.

Yoro SOW

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15 COMMENTAIRES

  1. Refus de l’aide des institutions financières : Le Mali doit suivre l’exemple du Ghana—–Bonne idée, sauf que le Ghana est beaucoup mieux gouverner que notre pays. Sad, sad, sad!

  2. Quel est donc ce CON de prétendu journaliste, et d’où sort-il pour écrire de pareilles ENORMITES? 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    Chaotique, le Ghana?… C’est au contraire un EXEMPLE de dynamisme et de courbe de croissance en Afrique! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    Comment peut-on chez laisser le premier crétin venu s’improviser journaliste, et pire, comment ose-t-on le “publier”????? 👿 👿

    Ce Yoro Sow semble avoir autant de culture politique que ma bonne ou mon gardien, qui eux, n’ont pas eu la chance d’aller à l’école!… 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    Décidément, c’est systématiquement parmi nos “nationalistes bla-blateurs” qu’on trouve les pires exemples d’abrutis!

    Comment comparer un pays exangue comme le Mali d’une part, et qui va de scandale en magouille avec Ibk d’autre part, avec un pays comme le Ghana qui a une réelle économie et qui LUI, peut effectivement se passer des programmes d’aide du FMI? 🙄 🙄 🙄 🙄

    • PS: Et c’est (entre autre) justement parce qu’ils ont une gestion S.A.I.N.E et claire qu’ils sont parmi les pays d’Afrique qui s’en sortent le mieux!

      Eux, n’ont pas à leur tête un bouffon qui, entre deux voyages inutiles, s’offre des Boeings ou des cortèges de motards! 👿 👿 👿

      Eux ont………………. UN VRAI PRESIDENT, pas un simple bouffeur de backchichs mafieux! 😥 😥 😥 😥 😥 😥

      Ca fait une sacrée différence!

      “Situation économie chaotique, le Ghana”… 🙄 🙄 🙄 PAUVRE CON!

  3. Yoro Sow, comme journaliste, tu es pire qu’un terroriste. Ne sais-tu pas qu’une fausse information est souvent pire qu’une bombe? TU MENS! LA SITUATION ECONOMIQUE DU GHANA N’EST PAS CAHOTIQUE. AU CONTRAIRE, GRACE A L’EMBELIE ECONOMIQUE, suite a l’assainissement de ses fianances sous Jerry R et grace au FMI, mais aussi et surtout grace a l’exploitation petroliere sur ses cotes maritimes? Sais-tu aussi que cet autre pays producteur de petrole -Algerie- prete chaque annee au FMI des centaines de million de dollars?
    LE MALI, MALGRE TOUT, ETAIT SUR LE CHEMIN-depuis 2000-, MAIS LE MALI N’EST PAS LE GHANA ET IBK N’EST PAS NI DRAMANI MAHAMA, NI ATTA MILLS, NI KUFOR A PLUS FORTE RAISON JERRY ROWLLING.

  4. désolé m. le journaliste c’est pas de bon cœur qu’on se tourne vers ces institutions, il faut y être contraint à le faire et elles aussi tiennent aux respects de l’orthodoxie financière. Donc c’est pas compliqué de se passer d’eux si nous gérons avec beaucoup plus de rigueur

  5. N’oublions jamais, le Ghana a sa monnaie locale, nous sommes encore au franc des colonies! les contextes ne sont pas comparables

  6. Quelle foutaise le Ghana avait déjà amorcé les reformes pour son développement le dont de soit le sacrifice pour la patrie; avec ces vautours inconscient des crétins a la tête de notre pays essayons de faire

  7. La bonne gestion de la chose publique doit être de mise.

    Le Mali, à l’instar des autres pays qui ont bénéficié des appuis de ces institutions, doit justement se conformer sinon honorer les principes de compromission.

    Comment donner ou emprunter quelque chose à quelqu’un et ne pas suivre ? Les autorités doivent coopérer et dire la vérité au peuple.

    L’économie obéit à des règles qu’il faut respecter.

    Respecter les clauses n’entachent en rien aux principes résolutoires, j’estime.

  8. Mais comment tu peux comparer le Ghana au Mali mon frère journaliste toi aussi, Au Ghana c’est le travail, le sérieux,l’honnêteté ils aimes leur pays , et au Mali c’est la corruption à ciel ouvert,l’impunité personne n’aime travailler il faut faire un tour dans nos administrations.la corruption est devenue chose normale, personne n’a plus peur puisque y’a pas de sanction ni justice on parle on parle mais ya foyyiiii . De grâce ,ne compare pas le Gnana au Mali s’il te plaît on n’a rien de commun…

  9. Trop nul ce journaleux, tu n’es pas même pas capable de nous donner des vrais chiffres… décidément ridicule ne tue plus.Par ailleurs Je t’exhorte vivement à te renseigner sur le Ghana,comme on dit comparaison ne saurait être raison

  10. Cher “journaliste”
    D’abord, il y a aussi un pays en Afrique “noire” qui n’a jamais été colonisé encore moins humilié par qui que ce soit. Ce pays travaille dans sa langue locale. Aussi, le mot Afrique noire est raciste et a été dénoncé partout si bien qu’on parle d’Afrique au sud du Sahara. Je vous conseille de vous renseigner sur le Ghana car le Mali n’est pas le Ghana et c’est pas sérieux de dénigrer tous les pays du continent sans savoir qu’il y a encore un pays en Afrique australe qui n’est pas dans le FMI. Ces genres de langages heurtent les susceptibilités et elles n’honorent pas.

  11. La situation économique du Ghana est loin d’être chaotique.

    Le Ghana a toujours été un bon élevé du FMI et de la banque mondiale c’est à dire un pays de réformes économiques et de croissance économique forte.

    C’est un pays qui bouge et qui crée de l’emploi pour sa jeunesse.

    Tout le contraire du Mali.

    Le Mali c’est chômage et corruption et rien d’autres.

    À cela s’ajoute la délinquance financière d’IBK et de son Mara Menteur.

    Si le Mali tourne le dos aux bailleurs de fonds, il s’écroulera dans les 6 mois à venir comme un château de carte.

    Wa salam!

  12. Il était une fois l’idiot IBK qui ne comprenait pas ce que veut dire Institutions de Bretton Woods!

    Il faut que les maliens sachent qu’il y a les ACCORDS DE FINANCEMENTS et il y’a les DÉCAISSEMENTS (versements effectifs des fonds dont le financement est accordé).

    Il y a bien SUSPENSION des DÉCAISSEMENTS au profit du MALI jusqu’en septembre 2014 dans l’attente des résultats de l’audit promis par les autorités maliennes au FMI et dans l’attente d’une visite des experts du FMI en septembre 2014 au Mali pour évaluer l’audit promis par le Mali.

    Il est clair que le FMI est la tête de fil de la majorité des bailleurs de fonds, parce qu’il est beaucoup plus réactif que la banque mondiale dans la SURVEILLANCE régulière des finances PUBLIQUES des états membres.

    Le Mali est un état membre du FMI.

    Celui-ci a été créé en même temps que la banque mondiale en juillet 1944 à Bretton Woods une ville américaine de l’état de New Hampshire pour réguler le système monétaire international en mettant le dollar au centre du système qui était la seule monnaie internationale convertible en or (au cours de 33 dollars l’once).

    Toutes les autres monnaies (livre sterling, franc français, Deustch Mark, etc..,) était d’abord convertibles au dollar c’était la période du “Gold exchange standard”: étalon de change or en remplacement de l’étalon or “Gold standard” qui mettant le dollar et la livre sterling au centre du système monétaire international dans la période d’entre deux guerres.

    C’était l’architecture mise en place pour éviter des dévaluations compétitives entre les différentes monnaies et stabiliser du coup les paiements internationaux après la deuxième guerre mondiale, afin d’éviter une inflation trop grande comme l’économie mondiale a du connaître pendant la période d’entre deux guerres dans les années 20.

    Le négociateur américain de Bretton Woods était Harry White et John Maynard Keynes était le négociateur anglais de cette conférence qui a consacré le dollar “as good as Gold” (c’est à dire aussi bon que l’or) puisqu’il était devenu la seule monnaie convertible directement à l’or.

    Mais très vite avec la reconstruction rapide de l’Europe et du Japon dans les années 50, la balance des paiements des l’Etats-Unis (l’état émetteur du dollar) va devenir déficitaire et beaucoup de dollars en circulation (appelés des euros dollars) se trouvent un peu partout dans le monde dès les années 60 jusqu’au début des années 70.

    Face à des demandes incessantes des banques centrales des pays développés de convertir leurs “euros dollars” en en or (au cours fixé par Roossevelt en 1934 à 33 dollars l’once), le Fort KNox, l’institution qui gère les stocks d’or aux États-Unis a tiré la sonnette d’alarme depuis 1968 pour signaler qu’elle ne pourrait pas échanger tous les dollars en circulation dans le monde, en or.

    Le président Nixon en 1971 suspendit la convertible or du dollars et mît fin au système de change fixe mis en place à Bretton Woods en juillet 1944.

    Le monde rentra donc dans un système monétaire de flottement généralisé entre les monnaies et le FMI redéfinit complètement son rôle et s’intéresse à l’aide aux économies qui connaissent des problèmes graves de balance de paiements.

    Autrement dit elle devient le conseil et le soutien financier et technique des pays membres qui ont des déficits chroniques de leur balance de paiements et de leurs comptes publics.

    Tous les pays en développement ou presque et la quasi totalité des pays africains sont dans cette situation de problèmes structurels de balance de paiements (c’est à dire qu’il y a plus d’argent qui sort du pays par rapport à l’argent qui rentre dans le pays).

    Donc forcément les États ont des difficultés pour payer les fonctionnaires et tenir leurs engagements financiers à court terme.

    Le FMI depuis les années 1982 avec la crise de la dette mexicaine vient en soutien aux économies “malades” de la planète mais en contrepartie il demande une orthodoxie financière par des mesures drastiques de réduction des déficits budgétaires appellées “ajustements structurels” ou “facilités de caisse”.

    Il s’agit de réduire les dépenses publiques et d’accroître les recettes publiques.

    Quand à la Banque mondiale, elle a 4 institutions dont l’IDA, International Development Association, qui aide les pays pauvres comme le Mali avec des prêts à long terme (30, 40 ou 50 ans) à taux d’intérêt proche de zéro (prêts concessionnels) pour financer des projets de développement dans les secteurs divers (éducation, santé, transport, énergie, agriculture, environnement, mines, etc).

    Donc le FMI finance le court terme et la Banque mondiale, le long terme.

    Mais leur philosophie est la même c’est la bonne gestion des fonds prêtés et un contrôle strict et régulier.

    Le Mali d’IBK en s’adonnant à une délinquance financière qui consiste à acheter avion et motos à coup de dizaines milliards, à offrir des marchés publics de gré à gré à coups de centaines de milliards sans aucun contrôle, va à contre courant des institutions de Bretton Woods alors que le Mali est totalement sous assistance financière internationale.

    Le problème est que, ces institutions ont une longue expérience et expertise dans le financement des économies malades et du financement du développement.

    Cette expertise fait que les autres bailleurs de fonds multilatéraux et mêmes bilatéraux les suivent presque automatiquement dans leurs orientations.

    Si elles larquent le Mali en septembre 2014 faute d’audit crédible et de mesures de transparentes adéquates dans la gestion des finances publiques au Mali, tous les autres suivront!

    Il ne s’agit donc pas de faire de la politique d’autruche en voulant tromper les maliens que la Banque mondiale nous a accordé des financements alors que les décaissements du FMI sont suspendus jusqu’en septembre 2014.

    Il faut plutôt prendre des mesures de transparence budgétaire et mettre un terme à la gabegie des dépenses inutiles dont le mégalomane IBK et son Mara menteur ont le secret et convaincre les partenaires de la bonne gestion des fonds publics, sinon le pays va péricliter “once again”!

    Wa salam!

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