Réforme du secteur privé : Le premier ministre fait le point avec les acteurs du secteur

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Le rôle du secteur privé est essentiel dans le développement d’un pays

Sur les 20 mesures proposées par le secteur privé dans son ensemble, le gouvernement en a retenu 17 sur lesquelles 4 ont été déjà mises en œuvre. Les 13 autres mesures retenues sont en cours de réalisation

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a rencontré, hier, les acteurs du secteur privé au siège du Conseil national du patronat du Mali. La rencontre s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, du président du patronat, Mamadou Sinsy Coulibaly et d’un parterre d’acteurs nationaux et internationaux du secteur privé.

Ce cadre d’échange, une initiative du chef du gouvernement, s’inscrit dans la perspective d’apporter un certain nombre de réformes dans le secteur privé en vue de contribuer à la création d’emplois. Il s’agit, notamment des réformes de la gouvernance des structures en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, de la fiscalité de l’emploi et de la commande publique.

«A l’occasion de la première Rentrée économique, le président de la République nous avait invité à mener une réflexion avec le secteur privé sur les mesures que nous pourrions mettre en place pour promouvoir davantage le secteur privé dans notre pays et de lever toute forme de blocage ou de contrainte pouvant empêcher ce secteur de s’épanouir sur notre territoire», a expliqué Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances. Il a rappelé qu’au mois de mai dernier a eu lieu la première Rentrée économique au cours de laquelle avaient été formulées des recommandations par les acteurs du secteur privé.

Par ailleurs, le ministre Cissé a fait savoir que sur les 20 mesures proposées par les acteurs du secteur privé dans son ensemble, le gouvernement en a retenu 17 sur lesquelles 4 ont été déjà mises en œuvre pendant que les 13 autres sont en cours de réalisation. «D’ici le mois de juin prochain, une bonne partie de ces mesures sera mise en œuvre, à travers leur intégration dans la loi de finances ratificative, et aussi dans la loi de finances initiale de 2019», a-t-il annoncé. Pour ce qui concerne les mesures qui n’ont pas été retenues à ce jour, on note celle qui concerne la réduction de la charge patronale de 18% à 2%. Selon Dr Boubou Cissé, cette mesure a un risque sur les structures en charge de la sécurité sociale dans notre pays, et sa mise en œuvre nécessite une concertation plus large, en particulier avec les différentes centrales syndicales.

Autre mesure qui n’a pas été retenue est celle qui concerne la mise en place d’une autorité nationale indépendante qui pourrait gérer les contentieux liés à la fiscalité. Quant au président du patronat, il s’est rejoui de l’état d’avancement des 20 mesures. «Le gouvernement nous avait promis des choses et la promesse a été tenue pour l’avancement de l’entreprise et du dialogue, mais aussi le compromis qui doit exister entre le gouvernement et le secteur privé», a déclaré Mamadou Sinsy Coulibaly.

Dans une interview accordée à la presse à la fin de la rencontre, le Premier ministre a indiqué qu’il était venu faire le point des négociations et des doléances qui avaient été soulevées à l’époque par les acteurs du secteur privé. «Je me félicite que sur les 20 points qui avaient été retenus, 17 ont trouvé un début de solution et 3 points vont faire l’objet d’une concertation assez approfondie, notamment sur la commande publique, sur la gouvernance des établissements de formation professionnelle. Il faut dire que d’ores et déjà, avant le 1er avril, nous signerons le décret sur la commande publique de manière à ce que les entreprises nationales, les PME artisanales aient de plus en plus accès au marché public», a souligné Soumeylou Boubèye Maïga.

Parallèlement, a-t-il poursuivi, «nous travaillons à voir comment les entrepreneurs qui sont dans les régions, particulièrement ceux qui sont dans les régions les plus éprouvées puissent bénéficier de mesures de stature, de mesures dérogatoires de manière à que ceux-ci aussi aient accès à la commande publique».

Babba B. Coulibaly

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