La Cellule d’Appui à la Reforme des Finances Publiques (CARFIP) a échangé avec les médias en fin décembre 2018, sur les acquis et les perspectives dans la mise en œuvre du Plan de Réforme de la Gestion des Finances Publiques (PREM). Deux points étaient essentiellement au centre de cette rencontre, notamment ce qui a été fait dans la mise en œuvre du programme ainsi que des éventuelles propositions en termes d’amélioration par rapport à la réforme des finances.
Par rapport à la mise en œuvre du programme pour cette année, le coordinateur Abdoulaye Traoré, a fait savoir qu’ils vont poursuivre avec les actions posées en 2018, tout en améliorant certains points en termes d’innovations. A l’en croire, la CARFIP mènera des actions au niveau de l’Assemblée Nationale, pour lui, l’hémicycle est un maillon extrêmement important de la chaine concernant la réforme des finances du fait que c’est lui qui donne l’autorisation au gouvernement pour exécuter la loi des finances. Par ailleurs, il a souligné qu’ils mèneront des actions de plaidoyer, des interventions à l’Ecole Nationale d’administration (ENA) pour les futurs cadres de l’administration. Au dire du coordinateur, l’objectif de ces différentes est de faire en sorte que les uns et les autres puissent savoir ce qu’ils font et ce que ça profitera aux citoyens.Cette réforme publique semble être un point positif pour l’administration. Car après plusieurs mois de mise en œuvre, les outils mises en place ont permis de soutenir l’Etat malien aux dépenses qu’il doit exécuter au profit de la population. Par exemple, la reforme lui a permis d’atteindre un niveau de recette d’à peu près 2.551 milliards de FCFA. Pour parvenir à ce résultat le gouvernement a mené des actions à travers le PREM telles que l’élargissement de l’assiette fiscale, les prix de transfert, les brigades mobiles pour l’amélioration de recettes de la Douane, la mise en œuvre du budget programme. De même, la mobilisation des recettes fiscales, douanières et domaniales continue d’être au cœur des objectifs du programme de réformes des finances publiques afin d’assurer au mieux le financement des besoins sans cesse croissants de développement du pays et l’atteinte du critère de convergence de l’UEMOA et de la CEDEAO relatif au taux de pression fiscale de 20% à l’horizon 2020. Cette réforme a permis de prendre des mesures pour l’élargissement de l’assiette fiscale, renforcer l’obligation documentaire en matière de prix de transfert afin d’éviter des transferts frauduleux de bénéfices des entreprises et sociétés à l’étranger et circonscrire le cadre général des exonérations fiscales et douanières. De même, réduire les exonérations discrétionnaires et accroître la mobilisation des ressources fiscales et douanières conformément au plan d’actions de l’étude portant sur l’audit des exonérations fiscales et d’avoir des recettes budgétaires totales qui sont ressorties à 2.513,403 milliards FCFA. Aussi, en matière de trésorerie, l’exécution du programme annuel d’émissions de bons et obligations du Trésor a permis de mobiliser en 2018, la somme de 398,057 milliards FCFA dont 173,295 milliards d’obligations du Trésor et 49,95 milliards de FCFA au titre d’ un emprunt obligataire. Notons que ces émissions ont contribué à faire face aux besoins de trésorerie et de financement du programme d’investissement de l’Etat.
Ousmane Baba Dramé
Bonjour
Le problème n’est pas de réformer mais de bien utiliser le budget!
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