Réduction du coût de la vie : 2014 : les Maliens peuvent-ils mieux profiter ?

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Les Maliens attendaient avec grand espoir 2014. Une année présentée, avec insistance, comme le début d’une amélioration soutenue de leurs conditions de vie.

Elles le disent sans sourciller.

 

Pour les autorités maliennes, la croissance est une réalité dans leur Etat, malgré deux années moroses (2011-2012) le pays devrait enregistrer un taux de 6,5% en 2014. Et le gouvernement table sur un taux de croissance à deux chiffres à l’horizon 2018. Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a même relevé que des dispositions « favorables à une nette amélioration des conditions des populations » est en vue. Un accent particulier est mis sur l’investissement, qui apporte le développement. Alors, les populations ont-elles tort d’héberger un grand espoir ? Nous ne saurions répondre par l’affirmative quand on se réfère aux propos tenus par le chef du gouvernement. Les ressources ont toujours été là mais on a donné aux gens le minimum. Evidemment, tous les gouvernants africains ne sont pas identiques. Et au Mali, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ne cesse de déclarer, lors de ses déplacements que la croissance en 2014 sera correctement ressentie par ses concitoyennes et concitoyens. Pour 2014, les nouvelles sont bonnes.

 

 

Mais devenues de véritables «Saint-Thomas», les populations attendent de voir car maintes fois cette promesse leur a été faite, sans suite. Les rendant aujourd’hui insensibles à toute forme de déclaration du genre. Elles qui semblent convaincues que l’émergence tant «chantée» doit bien commencer par des signaux socioéconomiques créant quelques émotions. Les Maliens doivent patienter juste un peu. Ils auront les effets de la croissance et les bénéfices de cette croissance ne vont pas tarder à être visibles, si l’on s’en tient aux propos des nouvelles autorités du pays. Si l’on fait une projection sur 2014, une année qui devait présenter des performances économiques et financières rassurantes pour le Mali dans son ensemble et donc pour les populations qui veulent voir avant de croire. Et pour leur pays, elles s’attendent à un fort taux de création d’emplois, à une réduction substantielle du coût de la vie, à un accès amélioré et facilité aux structures sanitaires…C’est ainsi qu’elles croiront que «les promesses de leurs gouvernants ne demeureront pas des promesses, encore en 2014».

 

Paul N’GUESSAN

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