Moins d’une année seulement après avoir pris la commande d’un navire (l’administration des douanes) qui tanguait en eaux troubles, le colonel Modibo Maïga vient de réaliser la prouesse de redresser non seulement la barre, mais aussi et surtout de booster les recettes douanières à un niveau jamais égalé en 2011.
En effet, il nous revient, de source sûre, que les recettes réalisées par l’administration des douanes au titre de l’année 2011 se sont chiffrées à 302,176 milliards FCFA pour des prévisions de 300,945 milliards CFA, soit un excédent de 1,231 milliards FCFA et un taux d’exécution de 100,47%.
Loin d’un conte de fée pour les observateurs avisés des services des douanes du Mali, ce résultat atteste des efforts déployés par toute une équipe dotée d’un sens managérial et surtout d’une détermination sans commune mesure à atteindre, voire dépasser les prévisions budgétaires qui leurs sont imposées.
Qui l’eût cru en début d’année 2011 lorsque les autorités avaient tablé sur des prévisions de 300,945 milliards de FCFA ?
Pas grand monde. Surtout après les gaps constatés dès les premiers mois de l’année 2011. En outre, l’environnement particulièrement difficile marqué par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ; la non application de la taxation effective des produits pétroliers et les exonérations sur les produits de première nécessité confortaient bon nombre de Maliens quant à la capacité de l’administration des douanes de relever le défi en 2011. C’est dans cette conjoncture très difficile que le colonel Modibo Maïga a été nommé à la tête des douanes du Mali en Juin 2011, c’est-à-dire en début de semestre.
La botte secrète du colonel Maïga
Dès sa prise de fonction, le nouveau directeur général a opté pour une thérapie de choc. D’abord en procédant à des mutations à tous les niveaux et particulièrement au niveau des services pourvoyeurs de recettes. Ensuite, par l’application stricte des textes de la règlementation douanière. En parallèle, pour freiner la compensation des produits de contrebande et favoriser ainsi le commerce légal, l’administration des douanes a déployé une brigade de lutte contre la fraude tout au long des versants sensibles (Guinée, Mauritanie).
Tous ces facteurs ont contribué à maximiser les recettes douanières, malgré la conjoncture pétrolière difficile.
Pour minimiser les effets de la tendance inflationniste du cours de certains produits sur le pouvoir d’achat des consommateurs, le gouvernement a subventionné les prix de certains produits comme les produits pétroliers, le riz, le sucre, le lait, et l’huile alimentaire et ce, en renonçant à une part importante des recettes douanières.
Pour faire face à cette situation, l’administration douanière, tout au long de l’année 2011, a su optimiser les efforts sur les marchandises solides. Un effort nécessaire pour combler le gap créé par les recettes des produits pétroliers. Est-il en effet besoin de rappeler que, depuis quelques années, le cours international du pétrole ne cesse de fluctuer à la bourse.
En vu de minimiser les effets négatifs de cette augmentation constante sur le niveau de vie des ménages, la politique adoptée par le gouvernement consiste essentiellement à maintenir les prix à la pompe des produits pétroliers à un niveau relativement bas, malgré leur évolution réelle sur le marché international. Cette politique se traduit par un allègement du niveau des prélèvements fiscaux sur ces produits et par voie de conséquence, par un manque à gagner très important dans les recettes douanières sur ces produits.
Selon certaines études, le maintien des prix à la pompe des produits pétroliers malgré la hausse des fournisseurs a occasionné des pertes de recettes au cordon douanier d’environ 38 milliards FCFA en 2011.
Quant aux exonérations accordées au cordon douanier sur les produits alimentaires, particulièrement pendant le Ramadan, elles sont estimées à environ 13,7 milliards FCFA en 2011. C’est dire que n’eut été la mise en œuvre de ces mesures par l’Etat, les recettes réalisées par la Douane au cours de l’année 2011, s’élèveraient à environ à 253,781 milliards FCFA. Un montant qui n’intègre même pas les avantages habituels accordés au cordon douanier en soutien à l’activité économique (sociétés minières et EDM) particulièrement sur leur consommation de produits pétroliers.
Le colonel Maïga soutenu et félicité par Koulouba
Ces bons résultats réalisés par l’administration des douanes en 2011 ont été bien appréciés par les hautes autorités du pays. L’arrivée de Mme la Première dame à la douane, le jeudi dernier, 19 janvier 2012, au moment où l’administration des douanes venait d’atteindre ses objectifs de recettes, témoigne du soutien de Koulouba au colonel Modibo Maïga et son équipe. Le président de la République lui-même, dans son message à la nation à l’occasion du 20 Janvier, fête de l’armée malienne, n’a pas manqué de féliciter les douanes maliennes pour ses résultats.
Comme en 2009 et 2010 sous le colonel Amadou Togola, l’équipe de Modibo Maïga maintient la cadence dans le recouvrement des recettes douanières. Une aubaine pour nos gabelous qui attendent de pied ferme le retour de l’ascenseur, notamment leur prime à l’excellence.
Birama Fall
Fête nationale de l’armée malienne : Les douanes appuient les femmes des camps à bien fêter
A l’occasion de la fête de l’armée malienne, les femmes des camps ont organisé une festivité pour rendre hommage à Mme Touré Lobo Traoré. Avec l’appui financier et matériel des douanes, ladite cérémonie s’est tenue le jeudi 19 janvier dans la cour des douanes de Faladié.
En prélude à la journée commémorative de l’armée malienne, les épouses des anciens combattants, des militaires et para militaires s’étaient donné rendez-vous dans la cour de la douane de Faladié. Cela, non seulement pour rendre hommage à la Première Dame du Mali, mais aussi pour manifester leur soutien aux militaires.
Dans son intervention, le directeur général des douanes du Mali, Modibo Maïga, après avoir exprimé sa joie de parrainer cette rencontre, a magnifié notre armée. Car, explique-t-il, c’est elle le crédo de l’unité nationale. Pour le colonel Maïga, en plus de sa mission de renflouer les caisses de l’Etat, les douanes partagent des points communs avec l’armée. Il s’agit notamment de l’amour de la patrie et la discipline. Partant, il a saisi cette occasion pour remercier les forces armées du soutien qu’elles ne cessent d’apporter à sa structure. «L’armée a été toujours à nos côtés à chaque fois que nous avons sollicité leur soutien. Elle a, à tout temps dispensé à nos agents de tous grades de formations militaires et doté les services de douanes de tout armement nécessaire dans l’accomplissement de ses périlleuses missions», soutiendra M. Maïga. En guise de reconnaissance, les douanes ne lésinent sur aucun moyen pour accompagner cette vaillante armée pour la défense de la patrie et de la République. C’est pourquoi, Maïga a exprimé la disponibilité totale de ses services pour appuyer les forces armées, partout où besoin sera.
Pour sa part, Mme Sidibé Awa Ibrahim, présidente des femmes des Camps, après avoir félicité les douanes pour leur performance de mobilisation de recette, a salué la présence d’un important contingent de la gente féminine dans l’armée, grâce à la clairvoyance de Lobo et son époux.
Quant au directeur des services sociaux des armées, Colonel Major Sékou Djancoumba, il a souligné le soutien indéfectible du Président de la République et de son épouse à l’endroit des femmes des camps. Il s’agit, entre autres, de l’octroi à ces femmes de 300 moulins, 200 machines à coudre. Sans compter l’équipement de 15 maternités et la distribution de 33 millions FCFA aux épouses des militaires tombés sur les champs de bataille.
Pour conclure, il a adressé une motion de remerciement aux douanes maliennes pour leur accompagnement.
Oumar KONATE