Pour un objectif annuel d’environ 987 milliards, la Direction Générale des Impôts est à 70% de réalisations à trois mois du terme de l’exercice 2021, soit près de 699 milliards. Pour la période restante, il ne reste que 298 milliards à recouvrer pour lesquels les différents services sont en train de mettre les bouchées doubles et tentent de demeurer dans la bonne cadence. C’est la Direction des Grandes Entreprises qui mène la danse et fait figure locomotive incontournable. Grâce au dynamisme du nouveau maître des lieux, Djanka Fall, la DGE contribue à renflouer la cagnotte pour près de 584 milliards sur 838 milliards attendus et fait cap désormais sur 254 milliards d’ici à la fin de l’année. Cela correspond au mêmes proportions de résultats que le taux global (70%) mais l’objectif, selon plusieurs sources concordantes, ne saurait excéder les moyens d’un service qui s’illustrait à mi-parcours par un dépassement de plus de la moitié des objectifs de recettes annuelles qui lui sont assignées.
Idem pour la Direction des Impôts du District dont les performances présagent d’une capacité similaire à se hisser à la hauteur des 34,341 milliards à recouvrer d’ici à fin décembre. Et pour cause, la DID est a plus de 80 milliards francs CFA de réalisés sur une prévision d’environ 115 milliards, soit plus d’une douzaine de milliards de plus que les performances de l’exercice précédent pendant la même période. Cette performance est essentiellement attribuable aux impôts directs et indirects perçus au titre des Moyennes Entreprises – dont le chiffre d’affaires oscille entre 100 millions et 1 milliard -, lesquelles sont affectées à deux Centres des rives droite et gauche du District. Les autres régions de l’intérieur s’illustrent par des contributions moindres à la fiscalité intérieure. Pour un total de 23,4 milliards au troisième trimestre, soit 72% d’un cap annuel fixé à 32 milliards pour l’ensemble des huit (8) régions, Koulikoro est en peloton de tête des contributions régionales à la cagnotte publique avec 78% des 6,738 milliards attendus dans l’année et près d’1,5 milliards à recouvrer pour le reste de l’exercice. Arrive ensuite Segou malgré un défi de rattraper près 2,271 milliards pour boucler en trois mois le cap annuel de près de 7 milliards. La quatrième région est suivie de Sikasso avec 69% d’un objectif annuel de 5,549 milliards et 1,7 milliards à recouvrer avant la fin de l’exercice. Pour un taux de réalisations de 70% des 3,700 milliards attendus, Mopti se démarque des autres régions du Nord parmi lesquelles aucune ne franchit pour l’heure le seuil du milliard en termes de contribution aux objectifs de recettes fiscales. Tandis que Tombouctou est à 998 millions, Gao réalise une centaine de millions de moins et Taoudenit est à 101% des prévisions de recettes, soit 81 millions sur les 80 attendus.
A KEÏTA