C’est dans la nuit du jeudi 13 juin, aux environs de 22 heures, que les députés ont ratifié l’ordonnance portant loi de finances 2014. Pour cette année 2014, les prévisions de recettes s’élèvent à 1 518,116 milliards FCFA contre 1 433,515 milliards F CFA dans la loi de finances rectifiée 2013. S’agissant des dépenses, elles se chiffrent à 1559,440 milliards F CFA contre 1 465,075 milliards en 2013.
Dans la loi de finances 2014, les dépenses de personnel prendront une large part avec 244,712 milliards de F CFA au titre des salaires du personnel civil et militaire contre 236,156 milliards FCFA.
L’augmentation des dépenses de personnel pour cette années 2014 est due à de nouveaux recrutements réguliers de: 750 éléments au niveau de la Police en vue d’atteindre Ie ratio policier par habitant dont la norme internationale est de un (01) policier pou 300 habitants. Au Mali, il est de un (01) policier pour 3 377 habitants; 350 éléments au niveau de la Protection civile afin d’améliorer les interventions en matière d’accidents, sinistres, catastrophes et incendies; 3 000 éléments ainsi que la prise en charge des avancements et des titularisations au niveau de l’armée; 710 enseignants, dont 460 agents au niveau de l’éducation de base et 250 agents au niveau de l’enseignement supérieur (dont 152 enseignants du supérieur et 98 agents administratifs) pour améliorer “objectif du taux brut de scolarisation fixé à 85% et la qualité de l’éducation; 350 agents de santé dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de développement des ressources humaines en santé en vue de disposer d’un personnel de santé de qualité et en nombre suffisant à tous les niveaux de la pyramide sanitaire afin d’atténuer les disparités en termes géographique et d’accessibilité (accroissement de la couverture sanitaire); 225 agents dans Ie cadre du PRODEJ, dont 50 auditeurs de justice, 50 greffiers, 50 secrétaires de greffes et parquets, 50 surveillants de prisons et 25 personnes d’appui en vue de renforcer les ressources humaines de la justice et de la rapprocher des justiciables.
Les dépenses de matériel et fonctionnement connaitront, elles aussi, une augmentation. Elles passent de 91,206 milliards de FCFA dans Ie budget rectifié 2013 à 98,512 milliards de FCFA en 2014, soit un taux d’évolution de 8,01%. Cette augmentation s’explique par la prise en charge de l’incidence du cota du matériel didactique dans les différents ordres d’enseignement suite à l’évolution des effectifs qui se présentent comme suit: enseignement secondaire général: 236 834 élèves en 2014 contre 213 968 élèves en 2013, enseignement technique professionnel: 119 961 élèves en 2013 contre 135 013 élèves en 2014 et enseignement normal: 22 641 élèves-maitres en 2013 contre 29 086 élèves maitres en 2014.
Cet accroissement des dépenses sera résorbé par les recettes fiscales qui sont constituées des impôts directs et indirects et s’élèvent à 958,631 milliards de FCFA en 2014 contre 906,733 milliards de FCFA dans le budget rectifié de 2013, soit un accroissement de 51,898 milliards de FCFA, ou un taux de 5,72% imputable à l’augmentation au niveau des rubriques suivantes: «les impôts directs: ils se chiffrent à 310,728 milliards de FCFA en 2014 contre 250,942 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2013, soit un accroissement de 59,786 milliards de FCFA ou un taux de 19,24% ; les impôts indirects: ils sont prévus pour 647,903 milliards de FCFA dans Ie budget 2014 contre 655,791 milliards de FCFA dans Ie budget rectifié 2013, soit une diminution de 7,893 milliards de FCFA ou un taux de 1,22%.
Il faut noter que la diminution des impôts indirects est due essentiellement au nouveau schéma retenu consistant à prévoir les recettes nettes en soustrayant les ressources de remboursement des crédits TVA.
Youssouf Diallo