Rapport de présentation de la mission d’évaluation du PADES ; Des satisfactions enregistrées et des améliorations à faire

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Le 17 mai 2018, dans la salle de conférence du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a servi de cadre, sous la présidence du ministre de tutelle, Mme Samaké Assétou Founé Migan, à la présentation du rapport d’évaluation de la mission d’évaluation du Programme de Développement de l’Enseignement supérieur (PADES) qui a concerné quatre structures d’enseignement supérieur du Mali : l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI), Université de Ségou, Université des Sciences de techniques et de Technologies de Bamako (USTTB), Institut Polytechnique rurale (IPR). En 2018, dit Abdoulaye BARRY, chef d’équipe de évaluateurs, comme les années précédentes, l’évaluation des contrats de performance des quatre institutions d’enseignement supérieur ciblées a porté sur deux indicateurs, la gouvernance institutionnelle et l’accès à des offres de formation de qualité, soutenus par une mobilisation de ressources propres. L’évaluation a permis d’examiner la disponibilité de tous les documents requis à l’exécution des contrats de performance ainsi que le processus ayant conduit les diverses catégories d’acteurs à atteindre les sept résultats attendus auxquels sont liés les décaissements pour appuyer le fonctionnement des institutions d’enseignement supérieur. Aux termes de l’enquête, un certain nombre de constats s’est imposé. Sur la tenue du conseil d’administration et du conseil de l’université, les évaluateurs ont recommandé de planifier les sessions du CA/CU suffisamment espacées pour permettre la mise en œuvre des délibérations des membres et d’en faire rapport la session suivante. À cet effet, le mécanisme de suivi des recommandations des Conseils devrait être appliqué par chacune des IES

Selon eux, la composition des CA/CU gagnerait à augmenter la représentativité du secteur privé et des femmes. Sur la publication des statistiques de scolarité de l’IES ; rapport d’audit organisationnel et financier ; mesures de remédiation proposées et validées par le CA/CU et rapport de mise en œuvre des recommandations précédentes, les experts ont proposé les données statistiques de chaque IES gagneraient à être mises en ligne sur chaque Site institutionnel pour en faciliter la diffusion.

Sur la plan stratégique révisé avec les objectifs DL2 définis et approuvés par le CA/CU, vu  le rôle capital que joue le plan stratégique pour une IES, selon les enquêteurs, celui-ci doit refléter davantage l’identité des IES, le contexte social et économique des institutions. Il est important de distinguer les IES à travers les plans stratégiques. « Une plus grande attention doit être apportée au rôle et à la présence des femmes dans l’administration, dans l’enseignement et la recherche au sein des IES. C’est un défi important, essentiel à relever, et qui doit s’exprimer de façon prioritaire et explicite dans les PS », disent-ils.

En nombre de programmes de formation rénovés ou nouveaux habilités et préalablement approuvés par le CA/CU sur proposition du CP Perfectionnement (celui-ci comprend au moins 50% de membres du secteur privé, ils ont formulé le vœux, La collaboration avec le secteur privé doit être renforcée afin de rendre plus pertinentes et attractives les offres de formation ; de renforcer la formation pratique dans l’ensemble de programmes de formation des IES en se dotant d’équipements, de laboratoires, de Connexion Internet, de personnel technique et de personnel enseignant, de stages, etc.

En nombre de nouveaux étudiants (NE) dans les programmes de formation nouveaux ou existants développés avec le secteur privé (par genre) selon eux, une analyse des besoins du milieu du travail permettrait de mieux orienter les étudiants vers des filières porteuses ; améliorer les conditions d’accueil et d’apprentissage en diversifiant les réponses à l’afflux massif des étudiants et aux besoins des nouvelles générations d’apprenants.

En nombre d’enseignants formés (NEF) dans les programmes de formations nouvelles ou existantes développées avec le secteur privé, ils ont suggéré d’offrir aux enseignants les opportunités de formation leur permettant de développer leurs compétences et leurs connaissances, tout en assurant la progression dans leur carrière ; d’assurer la formation au personnel technique sur les équipements acquis ; de renforcer les programmes de formation pédagogique des enseignants – Pédagogie universitaire.

Au niveau des mobilisations des ressources, ils ont recommandé sans occulter la nécessité d’accroitre ou de maintenir les subventions de l’État, pour parler de véritable autonomie les IES doivent parvenir à mettre en place des collaborations avec le secteur privé et parapublic et avec d’autres universités pour  mobiliser plus de ressources et conduire des enseignements et des recherches de qualité.

Le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a dit : «Nous nous réjouissons des résultats obtenus par l’équipe des experts. Nous avons pris bonne note de certaines insuffisances. Ce sont des insuffisances qui sont pertinentes. Je pense qu’ensemble qu’on va les corriger. La présence de plus des femmes dans le milieu universitaire  que le rapport a fait ressortir, est capitale. Des initiatives sont encours pour améliorer le taux.

Par rapport à la tenue des CA, je crois que ces des choses qui peuvent se faire à bonne date. On doit trouver la bonne formule, surtout la gestion de la question des flux. Tout ceci se ramène à la question de la révision des textes pour l’autonomie des établissements qu’est une très bonne chose. Sur ce point, je crois lieu de préparer la contractualisation. Je suis d’accord qu’il faut aller, mais il faut préparer cela pour relever ce défi, car l’autonomisation signifie  aussi une autonomie de concept en fonction des mécanismes de contrôle de part et d’autre».

Hadama B. Fofana

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