Institutionnalisé depuis 2005 dans le dessein de lutter efficacement contre la faim dans le monde, le rapport de l’Indice de la faim dans le monde propose chaque année une mesure multidimensionnelle de la faim au niveau national, régional et mondial. Pour ce faire, il montre les progrès effectués en matière de réduction de la faim depuis 1990 en se basant sur les données suivantes équitablement pondérées. A savoir : le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, la part des enfants de moins de 5 ans en insuffisance pondérale, la part des personnes sous-alimentées.
C’est dans cette dynamique qu’il a, cette année, concentré ses efforts sur un aspect particulier de la faim souvent négligé : la faim invisible qui touche aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes dans le monde. Les motivations de GHI s’expliquent par le fait que les conséquences de ces carences en vitamines et en minéraux sont à la fois graves et pérennes. Car, elle n’empêche pas seulement les personnes qui en souffrent de survivre et de devenir des membres actifs de la société, mais ramène également les pays dans les cycles de malnutrition, de mauvaise santé, de pertes de productivité, de pauvreté persistante et de croissance économique réduite. Et malheureusement, il ressort aujourd’hui de son rapport que 16 pays dans le monde sont dans cette situation désastreuse et alarmante dont le Mali.
Pour pallier à cette situation, explique le présentateur du rapport, Vincent Boulardot, toute la lumière doit être faite sur l’importance de la qualité de l’alimentation à travers la mobilisation d’un large éventail d’acteurs à plusieurs niveaux. Car à l’en croire, c’est le droit inaliénable de chaque homme, femme et enfant d’accéder à une alimentation adéquate, en quantité et en qualité suffisante pour satisfaire ses besoins nutritionnels.
Youssouf Z KEITA