La société d’exploitation minière a injecté durant ces 20 dernières années plus de 2500 milliards de FCFA dans l’économie du pays et investi 1 500 milliards. L’information a été donnée par le directeur exécutif, de la société minière Sud-Africain Rand gold au Mali, Mark Bristow, lors d’une conférence de presse tenue le 26 octobre dernier à l’hôtel Onomo de Bamako. C’était en présence de Mahamed Samaké, directeur régional du groupe, Afrique de l’Ouest et plusieurs autres responsables de la société.
L’objectif de cette conférence de presse était de faire le point des réalisations, des perspectives, ainsi que le problème concernant le non payement d’impôts. Dans le contexte actuel d’économie globale et de stress politique, selon Mark Bristow, directeur exécutif de Randgold, il est plus que jamais important pour les gouvernements africains de s’engager avec les investisseurs dans un esprit de réel partenariat. Il a ensuite déclaré devant les journalistes que la contribution de Randgold au trésor public et en faveur des populations maliennes autour des mines de Loulo, Gounkoto et Morila était un exemple frappant des résultats tangibles dont le pays avait bénéficié des investissements continus de Randgold au Mali.
« Au cours des 20 années que nous avons passé au Mali, nous y avons investi 1 500 milliards FCFA et contribué pour 2500 milliards FCFA dans l’économie du pays sous forme de taxes, redevances, les salaires, les paiements aux fournisseurs locaux et dans les initiatives communautaires. Le niveau de notre engagement au Mali et le fait que nous y cherchons activement des nouvelles opportunités témoignent de notre confiance au pays, notre croyance au partenariat avec le gouvernement et notre philosophie de partage de la valeur créée avec le gouvernement et les populations », a expliqué directeur exécutif de Randgold.
« De même que les partenariats les plus réussis sont de temps en temps mis à l’épreuve, nous avons connu au cours des années passées, certains conflits avec l’administration fiscale malienne, a-t-il reconnu. Avant d’ajouter jusqu’à ce jour, nous avons toujours trouvé des solutions acceptables à travers des négociations constructives quoique les dispositions de la convention d’établissement dont nous bénéficions nous accordent le droit de recourir au tribunal pour le règlement de tout litige qui pourrait naitre de l’application de ladite convention. Nous continuons de contester les vérifications de comptabilité au titre des années 2011, 2012 et 2013 et nous avons été déçue quand au milieu de nos efforts pour résoudre amicalement ces problèmes, le gouvernement a fermé nos bureaux de Bamako et saisi nos comptes bancaires et a demandé un paiement additionnel comme condition pour la réouverture de nos bureaux », a-t-il précisé
Le directeur a également annoncé que dans le cadre de témoigner la bonne foi, sa société a accepté malgré les difficultés financières du pays, de payer à titre d’avance, la somme de 15 milliards de FCFA étant entendu que les deux parties devaient s’asseoir pour arriver à une solution globale et finale à tous les différends fiscaux des sociétés du groupe Randgold.
« Randgold demeure engagée pour une présence à long terme au Mali ainsi que dans l’industrie minière en général. Nous pourrions seulement atteindre cet objectif à travers un partenariat constructif et mutuellement avantageux avec le gouvernement », a-t-il conclu.
AMT