Le conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances, M. Diakaridia Dembélé, a présidé la sixième session ordinaire du Comité de pilotage du projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne (Pacem). C’était le 15 septembre 2021, dans la salle de conférence dudit département, en présence du Directeur général de la Dette publique ; du Coordinateur du Pacem, M. Sory Bamba ; ainsi que l’ensemble des administrateurs.
Financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Etat malien, cette 6ème session ordinaire du conseil d’administration permettra aux membres du Comité de pilotage de s’assurer que les activités du projet s’exécutent correctement et conformément au planning prévisionnel validé par la session précédente.
Cette session visait spécifiquement à faire le point de l’état de mise en œuvre du Plan de travail et du budget annuel (Ptba) 2021 à mi-parcours; de partager les difficultés rencontrées dans l’exécution dudit Ptba au cours des huit (08) premiers mois de l’exercice 2021 en vue de recueillir les conseils et orientations du Comité sur la conduite à tenir pour les derniers mois dudit exercice ; faire, en lien avec ces difficultés identifiées, des propositions concrètes de solutions susceptibles de favoriser l’atteinte des résultats escomptés ; faire une proposition de révision du Ptba 2021 à la baisse par rapport à la prévision de décaissement annuelle compte tenu de toutes les difficiles qui ont hypothéqué sa bonne exécution au cours des premiers mois de l’année 2021; d’examiner éventuellement toute autre question pertinente liée à la mise en œuvre du Projet.
Au cours de son intervention, Diakaridia Dembélé, conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, a rappelé que la Pacem est un appui institutionnel sous forme de don de la Banque africaine de développement (BAD) au Gouvernement du Mali pour une durée de quatre ans. Le coût total du projet est de onze millions UC (soit environ 8.44 milliards de FCFA), dont 10 millions d’unités de compte de la BAD et 1 million d’unités de compte au titre de la contribution de l’Etat du Mali au financement du Projet. Sa date actuelle de clôture et prévue pour le 31 décembre 2022, sauf accord contraire entre la BAD et le Gouvernement du Mali.
À l’en croire, il a pour objet de contribuer à stimuler une croissance économique forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois à travers la mise en place des conditions permettant l’amélioration de la compétitivité de l’économie malienne et le développement du secteur privé.
Il estime qu’il ressort que le rapport soumis à l’appréciation que la mise en œuvre des activités planifiées au cours de la période sous revue a été butée à des difficultés qui n’ont pas permis à la Cellule d’exécution du Projet de réaliser convenablement les prévisions des objectifs du semestre écoulé. Cependant, en termes de constats : le taux de décaissement du Projet au 30 juin 2021 est de 9.26% contre un taux de 8,93% au 31 décembre 2020, soit un taux de progression de 0.73% après six mois de mise en œuvre des activités du Piba-2021. D’où la nécessité d’une révision à la baisse des objectifs initiaux dudit Ptba, a déclaré le conseiller technique.
Dembélé dira aussi que cette contreperformance s’explique par les difficultés liées aux longs délais observés par la BAD à donner ses avis sur les dossiers qui lui sont soumis ; la crise sanitaire de la Covid-19, rendant difficile l’accès aux chargés de Projet au niveau de la BAD en temps réel; à l’annulation de trois contrats en cours d’exécution par la BAD issus des procédures nationales suite à un contrôle à postériori ; à la suspension de la coopération entre la BAD et le Gouvernement du Mali au moins pendant deux mois, suite aux événements survenus au Mali le 24 mai 2021 ; et à la faible qualité des dossiers d’acquisition soumis à l’appréciation de la BAD.
Par ailleurs, le conseiller technique a laissé entendre que, dans ce contexte difficile, il revient aux membres du Comité de pilotage de donner des orientations stratégiques assez claires à l’équipe du Projet aux fins de faire face diligemment aux goulots d’étranglement qui empêchent la bonne mise en œuvre du Projet.
« Le Ptba révisé donne une prévision de progression des activités d’ici la fin de l’année 2021 malgré une révision à la baisse du niveau du taux de décaissement. Selon les prévisions du Ptba révisé, un bon nombre de contrats pourraient être signés dans les mois à venir, donnant ainsi un gage de performance pour l’année 2022 », a-t-il conclu.
Adama TRAORÉ