Protection sociale : Les agents de l’économie informelle en ligne mire

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Après la publication de son rapport de recherche sur le financement de la protection sociale au Mali, réalisée entre décembre 2014 et mars 2015, à l’initiative de la Confédération syndicale internationale (CSI), dont l’UNTM et CSTM sont membres, le Cares/Mali a réuni ses partenaires le 6 juin 2015 pour discuter de la problématique de la protection des travailleurs de l’économie informelle et du monde de l’agriculture. Cette rencontre rentrait dans le cadre de la restitution des résultats de la recherche aux acteurs du domaine de la protection sociale.

Selon le coordonnateur du Cares, Douty Coulibaly, la protection sociale est un des droits fondamentaux de l’être humain et un élément essentiel du capital humain, comme l’a prévue la Constitution du Mali du 12 février 1992 dans son article 17. Au Mali, expliquera-t-il, les systèmes de protection sociale sont confrontés à des contraintes majeures parmi lesquelles, la faible couverture des travailleurs (secteurs formels et informel), la faiblesse des financements, la non ratification de la Convention 102 de l’OIT, la faible prise en compte de la protection sociale dans les priorités de développement, etc.

Cette rencontre, selon M. Coulibaly, vise à contribuer à une meilleure orientation des politiques de développement du Mali en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, à travers la réduction de leur vulnérabilité face aux risques sociaux. Cela peut contribuer à renforcer les mécanismes de la protection sociale en faveur des travailleurs en général, et ceux du secteur informel ainsi que du monde rurale.

Pour lui, les centrales syndicales doivent désormais insérer dans les cahiers de doléance la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle et du monde rural qui est leur droit. Il les a invités à leur syndicalisation pour afin les intéressés puissent eux-mêmes se donner la main pour la cause.

La présente recherche veut mettre à la disposition des syndicats, un ensemble d’informations sur le financement de la protection sociale, engager des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour l’amélioration du financement de la protection sociale au Mali, proposer des mesures de politique économique et sociale, en vue d’aider les acteurs syndicaux dans le processus de la prise de décision.

Le coordonnateur du Cares/Mali a informé qu’à l’issue de leur recherche sur le financement de la protection sociale au Mali, qu’il est convenu que des mécanismes peuvent être trouvés pour une meilleure prise en charge de tous les travailleurs, voire de toute la population par la protection sociale au Mali surtout si la Convention 102 de l’OIT est ratifiée.

Maliki Diallo

 

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