En prélude au prochain round d’évaluation du Fonds Monétaire International (Fmi) dans notre pays, le Gouvernement Moussa Mara continue de laisser entrevoir des signes d’espoir. Pour rappel, le Fmi, depuis mai 2014, est en rupture de banc avec notre pays pour manque de transparence dans la gouvernance économique. Une situation consécutive à l’achat de l’avion présidentiel et à l’opacité d’un contrat d’armement passé au niveau du Ministère de la Défense. Depuis le Gouvernement du Mali a multiplié les initiatives pour rassurer l’institution dont l’une des grandes étapes a été la visite du Ministre de l’Économie et des Finances, Mme Boiré Fily Sissoko, à Washington en juin dernier pour plaider la cause de notre pays.
Une opération de charme qui a échoué, le Fmi ayant décidé, à l’issue de la visite de Mme le Ministre, de maintenir la mesure de suspension de son aide à l’endroit de l’État malien. La reprise de cette aide dépendra désormais de la rencontre d’évaluation de l’institution programmée à Bamako pour le mois de septembre prochain. Le verrou sera-t-il levé en septembre ?
Si certains, se fondant sur la supposition que le Gouvernement n’a pas satisfait à toutes les sollicitations du Fmi, notamment en fournissant la facture d’achat de l’avion et les justificatifs du contrat de l’armée…, côté Gouvernement, on assure que tout va bien et que la rencontre de septembre sera concluante. Un optimisme renforcé depuis que le Président de la République, en marge du Sommet États-Unis/Afrique, a rencontré le directeur général adjoint du Fmi.
Ce dernier a rassuré IBK que son institution va rapidement mettre les choses sur le rail avec notre pays. Allusion faite certainement à la rencontre d’évaluation de septembre.
Seulement voilà après ce qui s’est passé, doit-on vraiment jubiler avant coup ? La prudence doit être de mise, à notre avis. N’est-ce pas que la directrice générale du Fmi, Christine Lagarde, lors de sa visite à Bamako, avait écarté toute idée de sanction contre le Mali, arguant même que la question de l’avion présidentiel relevait d’une question de souveraineté nationale. Ce qui n’a pas empêché le Fmi, deux semaines après, de prendre la lourde décision de suspendre son appui au Mali. C’est vrai que le désir ardent de tous les Maliens est qu’il y ait une conclusion heureuse à cette situation, mais il serait encore beaucoup plus sage que le Gouvernement préparer cette “rencontre d’espoir” avec toute l’attention requise. Car les indicateurs économiques du pays ne sont pas loin de virer au rouge. Que Dieu nous en garde !
Adama S. DIALLO
fournir des pièces justificatifs a la FMI;pour que nous puissions faire face a nos devoirs régaliennes de l état;d autant plus que nous avons perdu notre crédibilité aux yeux de la communauté international.paralysons pas notre patrie.
Bouma pourquoi ne pas juste publier la facture de cet audit oiseau
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