PROMOTION ET COMMERCIALISATION DE LA FILIERE MANGUE AU MALI: Le ministre Choguel à l’écoute des producteurs

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Avec un volume total d’exportations de 4 241 tonnes de mangues contre 2 927 tonnes en 2005 et une augmentation du prix au producteur en ce qui concerne les vergers traités, la filière mangue constitue un véritable créneau de développement pour notre pays et un facteur de lutte contre la pauvreté. C’est l’appréciation faite par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Choguel MAIGA, de la présente campagne 2006 qu’il juge totalement réussie.
 
La salle de conférence du ministère de l’Industrie et du Commerce a servi de cadre, le mardi dernier, à la rencontre entre le ministre de tutelle, Choguel MAIGA, et les producteurs et exportateurs de mangues. La présente initiative fait suite à une première rencontre, initiée par le ministre lui-même, au début de la campagne de la commercialisation des mangues, en avril dernier. Il s’agira donc pour le ministre, en cette fin de campagne de commercialisation, de recueillir les observations sur les différentes activités menées, mais aussi les préoccupations et suggestions des producteurs et exportateurs de mangues quant aux perspectives de développement de la filière mangue. Ainsi, il ressort des informations que le volume total d’exportations pour la présente campagne se chiffre à 4 241 tonnes contre 2 927 tonnes en 2005, soit une augmentation de 44 %. Ce chiffre, selon les mêmes informations, ne prend pas en compte les expéditions par chemin de fer et par bateau. Ce volume a été jugé appréciable par le ministre. Mais ce qui a surtout retenu son attention, c’est le prix moyen au producteur des mangues provenant des vergers traités comparés au prix moyen de celles des vergers non traités. Du fait qu’une prime de 20 à 30 FCFA/Kg a été obtenue sur les premières. Ces comparaisons, a-t-il indiqué, révèlent l’impact positif des activités menées dans le cadre du projet «Appui à l’amélioration de la qualité des mangues » en cours de réalisation par l’Unité de gestion des projets intégré qui a été mise en place il y a un an. Aussi, démontrent-elles que les exportations ont, d’une part, augmenté d’au moins 44 % par rapport à 2005 et, d’autre part, le prix au producteur en ce qui concerne les vergers traités a connu une légère augmentation. Ces deux résultats, selon Choguel MAIGA, constituent un motif de satisfaction, d’autant qu’ils traduisent l’augmentation du revenu des exportateurs et surtout des producteurs de mangues.
Le ministre a par ailleurs indiqué qu’un nouveau projet, prenant en compte les préoccupations exprimées par les producteurs lors de leur précédente rencontre, a été formulé par son département. Ce programme, qui débutera dès janvier 2007, portera sur la formation-action des organisations professionnelles agricoles au bout de laquelle le matériel d’entretien des vergers sera mis à leur disposition, le développement de nouveaux créneaux comme le commerce bio et le commerce équitable, la transformation des mangues par des méthodes de séchage à technologie simple, et l’appui à la commercialisation et à la promotion commerciale. Aussi, a-t-il rassuré ces interlocuteurs de l’importance que le gouvernement accorde à leur filière. En témoigne, selon lui, le lancement, il y a quelques jours, des travaux de construction de la route Yanfolila-Bougouni et la visite des chantiers de la station de conditionnement de fruits à Yanfolila.
Au cours de la rencontre, les producteurs et exportateurs de mangues ont exprimé au ministre leurs préoccupations quant aux perspectives de la prochaine campagne. Aussi, ont-ils formulé des suggestions sur la nécessité de continuer le traitement des vergers et l’élargissement des surfaces à traiter, la construction des pistes rurales afin de permettre l’évacuation des mangues vers les grands centres, la diversification des marchés de vente en direction des pays africains (c’est la France qui constitue le principal marché d’approvisionnement avec 3000 tonnes de mangues par an). D’autres sujets importants ont été soulevés. Il s’agit notamment des questions liées à la qualité des mangues, de financement et d’appui au commerce, le conditionnement et le stockage des mangues, la nécessité de la construction d’une station de conditionnement à Sikasso.

Par Mohamed D. DIAWARA    

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