Projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique : Des nouvelles orientations pour donner un coup d’accélérateur

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L’unité de mise en œuvre du Cadre intégré a organisé, hier jeudi 7 août, au ministère du commerce, la réunion du comité de coordination et de suivi des projets de catégorie 2. Celle-ci entre dans le cadre de l’exécution du projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique. Elle était présidée par le directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Kéïta avec à ses côtés, Bocar Ba de l’ambassade du Danemark qui vient de succéder à l’USAID comme facilitateur au nom des PTF et du coordinateur national du cadre intégré, Mohamed Sidibé.

 

Mohamed Sidiber
Mohamed Sidibé
Modibo Keita

Lancé officiellement le 19 mai dernier, le projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la gomme arabique au Mali est aujourd’hui au centre d’une attention particulière de l’unité de mise en œuvre du Cadre intégré. Celle-ci vient d’organiser une mission de terrain dans les principales zones de production dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti. C’est le rapport de cette mission conduite par le coordinateur du cadre intégré avec l’expert chargé de la gomme arabique du Cadre intégré et la conseillère technique de l’APCAM, qui était au centre de la présente réunion.

 

La réunion, comprenant regroupant outre les responsables du projet, les services techniques de l’Etat, ainsi que les producteurs venus des localités de l’intérieur, et les exportateurs, a examiné ledit rapport et validé les recommandations formulées tendant à donner de nouvelles orientations au projet.

 

En effet, comme dira le coordinateur du Cadre intégré, après la validation du projet, cette visite dans les principales zones de production était nécessaire pour identifier les acteurs de la filière gomme arabique, les sensibiliser et les informer sur le projet, rencontrer les systèmes financiers décentralisés locaux autour du warrantage pour faciliter l’accès des acteurs de la filière au financement.

 

La mission qui a eu lieu en trois phases s’est rendue dans les cercles de Kayes, Nioro, Nara, Niono, San, Mopti. Pour Mohamed Sidibé, il a été constaté un fort engouement des autorités politiques, administrateurs et des acteurs locaux au projet gomme arabique qui a un impact environnemental et commercial. La mission a aussi constaté l’existence d’importants peuplements naturels de gommiers mais à coté des initiatives communautaires et même privées de plantations.

 

Le projet entend renforcer cet acquis par la formation et la vulgarisation de mesures de conservation des gommerais et la plantation de 10 000 hectares. Il est prévu également la création d’une interprofession de la filière, l’élaboration et la diffusion d’un cahier de charges à l’exportation de la gomme arabique pour préserver la qualité du label malien. Pour Mohamed Sidibé, une attention particulière sera accordée à la qualité, car le produit malien a de la qualité à la production, mais certaines mauvaises pratiques en cours permettre d’incorporer des impuretés qui diminuent la valeur sur le marché mondial pourtant très exigeant en terme de qualité.

 

Dans le rapport, l’unité de mise en œuvre du cadre intégré a formulé certaines recommandations pertinentes notamment la révision du plan de travail en prenant en comptes les nouvelles orientations. Ainsi, il s’agira de réaliser les plantations le plus rapidement possible, de procéder au renforcement des peuplements naturels, de créer des pépinières d’acacia Sénégal qui est la spécificité de gomme arabique la plus prisée sur le marché mondial où la demande est plus en plus forte avec la hausse de la consommation des pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Canada.

 

Mais avant cela, il s’agit de dégager et de convenir sur les critères de répartition es superficies à planter, d’appuyer les initiatives locales, d’impliquer les ressortissants des zones de productions vivant à l’extérieur qui sont prêts à investir dans certains aspects du projet comme la réalisation des forages pour arroser les gommiers, un volet qui n’avait pas été pris en compte dans le projet initial. Le coordinateur du projet a insisté que l’accompagnement du service des eaux et forêts et des ONG locales pour l’aboutissement de ce projet.

 

Il faut souligner que le projet gomme arabique est d’un coût total de 3,2 milliards de FCFA, financé à 59% par les bailleurs de fonds du Cadre intégré à travers le fonds d’affectation spéciale et à 41% par le budget d’Etat.

   Youssouf CAMARA

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