Le ministre de la Jeunesse de l’emploi et de la construction citoyenne porte-parole du gouvernement était face à la presse le jeudi 20 septembre au Centre d’information gouvernementale du Mali (CIGMA) pour expliquer les grandes décisions prises au conseil des ministres.
« Le présent projet de budget est ambitieux et dénote de la bonne santé de l’économie malienne », argumente Amadou Koita, ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, porte-parole du gouvernement. Selon le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2019 adopté par le conseil des ministres, les recettes s’élèvent à 2 023 milliards 150 millions de FCFA contre 1 957 milliards 625 millions FCFA en 2018, soit une augmentation de 3,35%. Parallèlement à celles-ci, les dépenses connaissent aussi une augmentation de 3,42%. Elles s’élèvent à 2 410 milliards 400 millions de FCFA contre 2 330 milliards 778 millions de FCFA dans le budget de 2018.
Cependant, bien que les recettes soient à la hausse, le projet de budget 2019 présente un déficit budgétaire global de 378 milliards 250 millions de FCFA contre 373 milliards 153 millions de FCFA dans le budget de 2018. Ce déficit connait aussi une augmentation de 3,78%. Il sera financé, selon le ministre Amadou Koita, par « les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et par la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunt émis par le Trésor. »
Par ailleurs, l’augmentation des recettes budgétaires soulève des interrogations notamment sur les moyens dont dispose l’Etat pour atteindre les objectifs budgétaires. Les impôts et taxes connaitront-ils une augmentation ? D’autres types d’impôts et taxes seront-ils créés ? « Il n’y aura aucune augmentation d’impôts » rassure le ministre Amadou Koita. Toutefois, le gouvernement prévoit « l’élargissement de l’assiette fiscale, mais aussi et surtout, le contrôle des exonérations et la lutte implacable contre la fraude », a-t-il expliqué. Des mesures louables sont pour le moment au stade d’intention, dans un pays où les grandes annonces ont été très peu suivies d’effets.
Abdrahamane Sissoko