Projet de loi de finances pour l’exercice 2018 : Les recettes estimées à plus de 1957 milliards de F CFA, les dépenses à plus de 2330 milliards, avec un déficit de plus de 373 milliards de F CFA

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Boubou Cissé, ministre des finances
Boubou Cissé, ministre des finances

Avec la session budgétaire qui s’ouvre aujourd’hui lundi 2 octobre 2017, les élus de la Nation adopteront la loi de finances pour l’exercice 2018. Estimé en recettes à plus de 1957 milliards de F CFA et en dépenses à plus de 2330 milliards, le projet de loi de finances 2018 présente un déficit de plus de 373 milliards de F CFA. Ce projet de loi de finances 2018 a été adopté par le Conseil des ministres du mercredi 27 septembre et expliqué le même jour aux hommes de médias par le ministre en charge des Finances lors de la 18ème rencontre du porte-parole du Gouvernement avec la presse. 

Pour le ministre Boubou Cissé, le projet de loi de finances 2018 est présenté pour la première fois, au Mali, en mode programmes. Et cela conformément à la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux lois de finances. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre harmonisé de la gestion des finances publiques au sein des pays membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).

Selon le ministre Cissé, la préparation du projet de loi de finances 2018 intervient dans un contexte marqué par des perspectives de croissance économique mondiale et nationale favorables. Cette préparation est également bâtie autour d’une croissance économique de 5,0% attendu pour 2018 contre 5,3% en 2017 et un taux d’inflation de 1,8% contre 1,0% en 2017 au Mali.

Pour le locataire de l’hôtel des finances du Mali, le projet de loi de finances 2018 réaffirme la détermination du Gouvernement d’assurer la convergence du déficit budgétaire vers la norme de 3% du Produit Intérieur Brut établie par l’UEMOA à l’horizon 2019. Il vise à maintenir les dépenses dans la limite des ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme. Ce budget s’inscrit également dans l’opérationnalisation du Cadre stratégique pour la Relance économique et le Développement durable 2016-2018 et prend en compte les actions annoncées dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre.

Ainsi, sur la base des agrégats macroéconomiques et des orientations présentés, le budget d’Etat 2018 se présente comme suit : au titre des recettes, elles s’élèvent à 1957 milliards 625 millions de francs CFA contre 1811 milliards 494 millions de francs CFA dans le budget rectifié de 2017,soit une augmentation de 8,07% imputable à l’accroissement des recettes du budget général, des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor. Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 2330 milliards 778 millions de francs CFA contre 2167 milliards 677 millions de francs CFA dans le budget rectifié de 2017, soit une augmentation de 7,52%. Il faut retenir que le projet de budget d’Etat 2018 présente un déficit budgétaire global de 373 milliards 153 millions de francs CFA contre 356 milliards 183 millions de francs CFA dans le budget rectifié 2017, soit une augmentation de 4,76%. Selon le ministre, ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunt émis par le Trésor.

Le ministre de l’Economie et des Finances expliquera que l’augmentation des dépenses s’explique par la prise en charge des incidences financières de certains engagements de l’Etat. Il s’agit de la poursuite dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation avec une incidence financière de 125,166 milliards de F CFA, de la Loi d’Orientation et de Programmation militaire, avec un cumul des inscriptions budgétaires 2015-2018 estimé à 1 044,442 milliards de F CFA contre 993,755 milliards de F CFA prévue dans la programmation, soit un effort de 50,687 milliards de F CFA.  On note aussi la Loi de Programmation relative à la Sécurité intérieure avec un rehaussement des crédits alloués qui passeront de 63,356 milliards de F CFA en 2017 à 80,337 milliards de F CFA en 2018, soit une augmentation de 26,85%. A cela, il faut ajouter l’organisation des élections générales de 2018 pour un coût financier estimé à 45 milliards de F CFA, les avantages accordés aux salariés suite aux négociations avec les partenaires sociaux, pour plus de 32 milliards de F CFA et le renforcement des crédits alloués au secteur de l’Agriculture avec 15% du budget, aux secteurs sociaux et aux dépenses en capital, en vue de stimuler la croissance et la création d’emplois.

Il importe de souligner que l’adoption du budget en mode programmes va entrainer un certain nombre performances. Il s’agit de l’introduction de la culture d’une gestion axée sur les résultats, la présentation et le vote des allocations budgétaires par politiques publiques et enfin le renforcement de la culture de la responsabilité. Car, avec le budget en mode programmes, chaque programme sera placé sous la tutelle ou la responsabilité d’un chef.

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com    

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1 commentaire

  1. “A cela, il faut ajouter l’organisation des élections générales de 2018 pour un coût financier estimé à 45 milliards de F CFA,” C’est ça le probleme. Pourquoi l’organisation de cette élection est si couteuse? Encore IBK continue a me décevoir je jure de Dieu même si je n’ai pas encore décide de voter contre lui..on dirait qu’il n’append jamais a freiner ses dépenses incontrôlées…. 45 milliards pour quoi faire? Nous avons au max. 7 millions d’électeurs avec un taux de participation de 50% (3500 000 votants) …cela nous amène a $12 par relecteur. Comparé au Rwanda (6.5 millions d’électeurs) moins de $2 par électeur on est donc en train de gaspiller plus de 30 milliards! En plus au Rwanda le taux de participation est de plus de 95%! On a la où mettre notre argent que d’aller le gaspiller dans une élection présidentielle éternellement mal organiser! On partage l’argent entre les opposants simplement parce qu’on est loin d’être serieux!

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