Comme attendu, l’activité économique va continuer son ralentissement en 2013. Une perspective négative qui s’est traduite par la réduction des recettes et des dépenses dans le projet de budget présenté mercredi dernier en conseil des ministres.
Le conseil des ministres a dévoilé mercredi dernier la Loi de Finances, communément appelée Budget d’Etat, déterminant les ressources et les charges de l’Etat au cours d’une année. A ce titre, elle est l’instrument privilégié de réalisation des objectifs de la politique économique, sociale et culturelle de la Nation.
Il a rappelé que la préparation du projet de Loi de Finances 2013 est intervenue à un moment où l’économie nationale est soumise aux mêmes crises que celles déjà évoquées. Dans ce contexte, le gouvernement a établi les priorités de l’action du Gouvernement pour l’année 2013 en tenant compte de la conjoncture internationale, sous-régionale et nationale.
Il a précisé que la répartition des crédits par secteur témoigne de la volonté du gouvernement de continuer à accorder la priorité au développement humain et social tout en prenant en compte les préoccupations relatives à la défense et à la sécurité. Le projet de budget d’Etat 2013 se traduit par une grave réduction des ressources publiques impliquant une revue à la baisse des dépenses. Ainsi, au titre des recettes, les prévisions tablent sur 1007 milliards 80 millions de FCFA, contre 931 milliards 659 millions de FCFA dans le budget rectifié 2012 et surtout une prévision initiale pour 2012, 1 341 milliards 508 millions de francs CFA, soit une réduction de 334 milliards de FCFA.
Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 1 057 milliards 257 millions de FCFA contre 988 milliards 606 millions de FCFA dans le budget rectifié 2012 et une prévision initiale de 1 483 milliards 495 millions de francs CFA, soit une réduction de 426 milliards de FCFA.
Il est par ailleurs annoncé que le budget d’Etat 2013 dégage un déficit prévisionnel de 50 milliards 177 millions de FCFA contre 56 milliards 946 millions de FCFA dans le budget rectifié 2012, soit une réduction de 6 milliards 769 millions de FCFA.
Aussi, à en croire le gouvernement, ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures en cas de reprise de la Coopération avec les partenaires techniques et financiers et le cas échéant par la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor. Des projections très incertaines dans la mesure les partenaires se détournent chaque jour de notre pays.
A. D.