Les travaux de l”ouvrage d”envergure qui changera beaucoup de choses dans la région débuteront en 2009.
rn"Je pense que la table ronde a été très positive. Nous étions venus avec l”idée de consolider les acquis des rencontres organisées avec les partenaires en 2005 et également avec l”espoir de boucler le financement des ouvrages de base. Le résultat atteint dépasse nos espérances". C”est un Premier ministre Modibo Sidibé, très satisfait qui a clôturé les travaux de la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du projet de barrage de Taoussa. C”était mercredi dernier dans la salle de conférence de la Banque islamique de développement (BID) à Djeddah en Arabie Saoudite.
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rnLe montant des financements obtenus auprès des partenaires s”élève à 157,8 millions de dollars, soit environ 78,9 milliards de Fcfa sur une prévision de 165 millions de dollars (environ 82,5 milliards de Fcfa). A cette enveloppe il faut ajouter 21,5 millions de dollars (10,7 milliards Fcfa) annoncés par le Fonds koweïtien de développement. Cette réserve des partenaires koweïtiens s”explique par le fait qu”ils se sont prononcés pour le financement en bloc du projet. C”est-à-dire des ouvrages de base et de la centrale électrique. Or le financement acquis ne concerne pas la construction de la centrale électrique.
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rnAvec l”enveloppe acquise, les travaux de construction du barrage et de la route d”accès devraient démarrer au cours du premier trimestre 2009.
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rnUN PROJET RÉGIONAL : Sous la direction de la BID, chef de file du pool bancaire, douze institutions financières se sont engagées aux côtés de notre pays pour réunir l”enveloppe nécessaire au démarrage des travaux : la BID qui a annoncé 50 millions de dollars, l”AFD ? millions de dollars, la BADEA pour 10 millions (environ 5 milliards Fcfa), le FKDEA avec 21,5 millions (10,7 milliards Fcfa), la BOAD 8 millions (4 milliards Fcfa), la BIDC 7,5 millions (3,7 milliards), le FSD : 13,3 millions (6,6 milliards). Le fonds d”Abu Dhabi non représenté à la réunion serait disponible pour débourser 20 millions de dollars (près de 10 milliards Fcfa). La confirmation sera donnée plus tard. La Banque mondiale a annoncé 25 millions de dollars (12,5 milliards Fcfa).
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La part du gouvernement atteint 10 millions de dollars (5 milliards Fcfa).
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rnToutes ces contributions ont été obtenues grâce à un important travail fourni pour convaincre les bailleurs de la pertinence du projet. Les discussions ont parfois achoppé sur la question de la nécessaire coordination au niveau des bailleurs pour la réalisation des deux projets (le barrage de Taoussa chez nous et celui de Kandaji au Niger voisin).
rnLes bailleurs se sont également assurés du caractère régional des deux projets et de leur impact sur les écosystèmes du fleuve et sur la réduction de la pauvreté. Pour mieux convaincre les partenaires, le président de la Commission de l”Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), notre compatriote Soumaïla Cissé, et les responsables d”autres organisations sous-régionales comme le Liptako-Gourma et l”Autorité du bassin du Niger sont intervenus pour appuyer les explications techniques du coordinateur de l”Autorité pour l”aménagement de Taoussa, Karim Dembélé, et du ministre de l”Énergie, des Mines et de l”Eau, Ahmed Sow.
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rnLe représentant de l”Autorité du bassin du Niger (ABN) a présenté la situation générale du bassin du Niger et les politiques et stratégies d”intervention de l”ABN dans le cadre d”une vision partagée pour le développement durable du bassin du fleuve.
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rnLe communiqué final qui a sanctionné la rencontre explique que les financements annoncés sont destinés à boucler en priorité le financement de la construction du barrage, des ouvrages annexes pour Kandaji au Niger et le barrage, les ouvrages annexes et les voies d”accès pour Taoussa au Mali. Les travaux dureront quatre ans (2009-2013). Mais d”ores et déjà, la réinstallation des populations habitant l”emprise des barrages doit démarrer, a recommandé la table ronde aux deux gouvernements.
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rnLe financement des volets électricité (centrales électriques et lignes de transport du courant) devra faire l”objet d”un partenariat entre le public et le privé. Dans cette perspective, les deux gouvernements devront entamer, en parallèle, les démarches nécessaires avec le concours de la BID. La table ronde a recommandé aux partenaires d”entamer le plus tôt possible -avant la fin du premier trimestre 2008- les évaluations conjointes pour les deux projets.
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rnUN SIGNAL FORT : A l”ouverture des travaux, le Premier ministre Modibo Sidibé avait relevé que depuis la rencontre de 2005, les différentes études nécessaires pour passer à une nouvelle étape ont été engagées et que toutes les études ont été conduites à terme, à l”exception de l”étude sur l”impact environnemental et social. Celle-ci a connu des retards à cause des difficultés de mobilisation de ressources auprès des partenaires pressentis pour la financer. Ces difficultés ont été surmontées grâce à une nouvelle intervention de la BID, s”était-il réjoui.
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rnModibo Sidibé a mis l”accent sur l”importance du barrage de Taoussa dans le lutte contre la pauvreté, le désenclavement intérieur et extérieur et dans la stabilité du nord de notre pays. Il a ainsi insisté sur la réalisation de la route d”accès qui reliera Gao-Bourem-Taoussa. Elle prolongera la route Niamey-Gao, en cours de finition, vers le nord et en direction de Kidal et plus tard de Tamanrasset en Algérie.
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rn"Le démarrage rapide du projet de Taoussa constituera un signal fort qui permettra aux populations qui ont toujours lutté avec courage dans des conditions naturelles extrêmement difficile, d”envisager l”avenir avec plus d”espoir et plus de sérénité", a ajouté le chef du gouvernement.
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rnAuparavant, le président du groupe de la BID, Ahmed Mohamed Alg et le Premier ministre nigérien, Seini Oumarou, avaient insisté sur l”importance des deux barrages dans le développement économique et social des deux pays.
rnLe patron de la BID a annoncé, outre la participation de la banque au financement des deux projets, la création d”un fonds qui sera logé aux guichets de la BID à Dakar et doté de 10 millions de dollars (5 milliards Fcfa). La création de ce fonds entre dans le cadre de la solidarité islamique.
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rnEnvoyé spécial
rnA.O. DIALLO
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