Malgré les difficultés de l’heure, la mise en œuvre du programme d’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) a enregistré quelques avancées. Ainsi, presque tous les accords de prêt ont été signés et ratifiés et les procédures de recrutement des entreprises et bureaux pour la réalisation des travaux sur financement de la BID ont été bouclées.
C’est ce qui ressort de la 2ème session du Comité de pilotage du PDI-BS, tenue la semaine dernière dans la salle de conférences de la Direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture.
Ce programme a pour objectif de contribuer de façon durable, dans sa zone d’intervention, à l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles sur une base durable. Il permettra de construire deux seuils de dérivation, l’un au niveau de Djenné sur le Bani et un second à Kourouba sur le Sankarani. Ces deux seuils et celui de Talo, qui est déjà opérationnel, permettront de mettre en valeur 24.540 ha de terres rizicoles en submersion contrôlée, 1915 ha de riziculture en double culture sous maîtrise totale de l’eau, 6.820 ha de bourgoutières pour le développement de l’élevage, 554 ha de cultures maraîchères et 270 ha d’étangs et de mares piscicoles.
En phase de croisière, il est attendu du programme une production additionnelle annuelle de 52 000 tonnes de riz paddy, 3 620 tonnes de légumes, 588 tonnes de viande bovine, 6 millions de litres de lait et 880 tonnes de poisson. Le programme touchera directement près de 12 000 exploitations, soit environ 130 000 personnes, dont la plupart sont des femmes. Il s’articule autour de composantes comme le développement des infrastructures de production; l’accroissement de la production et de la productivité, le renforcement des capacités et l’appui aux initiatives locales et la gestion du programme.
A ce jour, le programme a, entre autres, réalisées les études techniques et le contrôle des travaux du seuil de Kourouba. Au cours de cette session, les membres du Comité de pilotage, pour la relance des activités, se sont appesanti sur la mobilisation des financements de la BOAD et du fonds de l’OPEP et la finalisation et la mise en œuvre du manuel de procédures administratives et financières du programme. Il faut signaler que la cérémonie d’ouverture de la session était présidée par Mamadou M’Boré Coulibaly, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture.
Yaya Samaké
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