Le marché du Programme de Vérification des Importations (Pvi) défraie toujours la chronique dans le milieu des affaires. Rappelons que suite à un Appel d’offres international lancé par le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) trois entreprises ont été retenues après dépouillement des différentes offres par la Commission. Il s’agit de la société Bivac (Bureau Veritas-Mali) Crispon Logistic et Web Fontaine.
Selon nos informations, Web Fontaine avait été choisie par la Commission du Cnpm pour décrocher ce marché. En d’autres termes, cette société était considérée comme l’adjudicataire provisoire par ladite commission. Ce qui n’est pas l’avis de la Direction générale des Marchés publics. En réalité, Web Fontaine ne répond pas aux différents critères car il existe plusieurs griefs contre cette société et qui peuvent la disqualifier. En toute transparence, au terme de l’analyse de la Direction générale des Marchés Publics (Dgmp) il ressort que la proposition de Web Fontaine n’était pas la bonne offre et par conséquent cette société ne devait être déclarée adjudicataire provisoire du marché par la Commission du Cnpm car la Commission mise en place par la Dgpm avait fait des réserves sur le choix de Web Fontaine dont le dossier comportait de nombreuses failles.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’offre technique de Bivac est principalement conforme aux dossiers d’Appels d’offres international. En termes d’offres financières, cette société est le moins disant des soumissionnaires avec une proposition de 23 286 473 500 Fcfa contre 25 410 139 929 Fcfa de Web Fontaine, soit un écart de 2 123 666 427 Fcfa. Voilà pourquoi la Direction générale des marchés publics estime que la société Bivac mérite d’être adjudicataire de ce marché. Malheureusement, le Cnpm et la Dgmp n’arrivent pas à s’entendre sur le choix d’une société, malgré plusieurs échanges de correspondance. Raison pour laquelle, le dossier se trouve être bloqué.
Selon nos informations, cet Appel d’offres risque d’être infructueux. Ce qui permettra au Conseil national du patronat du Mali de relancer ce marché, alors que le contrat de Bivac au titre du Pvi arrive à terme le 31 décembre 2017. Si on se réfère au Code des marchés publics modifié par le Décret n°0920 du 6 décembre 2016, il ressort que : “Tout candidat ou soumissionnaire s’estimant léser au titre d’une procédure de passation d’un marché ou d’une délégation de service public est habilité à saisir l’autorité contractante ou l’autorité délégante d’un recours gracieux à l’encontre des procédures et décisions lui causant ou susceptibles de lui causer préjudice” selon l’article 120.1. ” L’exercice du recours gracieux préalable est obligatoire pour tout candidat ou soumissionnaire qui entend exercer une action en contestation devant le Comité de règlement des différends” précise l’article 120.2.
A.B. HAÏDARA
Pourquoi déclarer infructueux un appel d offres dont le déroulement, du lancement au dépouillement jusqu’à l analyse des offres s est effectué normalement, a moins qui il était prévu d octroyer le marché a une société avant même le lancement de l appel d offres.
Que le ministre de l économie et des finances délégataire du service publique au cnpm,arbitre en dernier ressort pour donner force a la loi..
A quoi bon d associer la dgmp a un processus qui était pipé d avance avec ce qu on constate par le choix du cnpm.?
Il aurait été mieux de faire un gré a gré avec web fontaine ou s agit il d un règlement de compte a l encontre de bureau veritas qui ne dit pas son nom ainsi éviter un tel spectacle désolant et honteux que nous offre les chefs d entreprises du mali.
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