La 6ième session du Comité national de pilotage du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Mali s’est tenue le jeudi 18 février 2016 à la Direction des Finances et du Matériel du ministère de l’Agriculture. Présidée par M. Daniel Siméon Kéléma, secrétaire général dudit département ministériel, la rencontre s’est déroulée en présence des membres du Comité national de pilotage du programme, de son coordinateur national, le Dr Ali Kouriba ainsi que de plusieurs autres personnalités du monde agricole.
Cette session avait à son ordre du jour l’examen du rapport d’activités techniques et financières 2015-2016 du projet, le programme de travail et le budget annuel 2016. Les participants à cette rencontre ont en outre examiné et adopté le compte rendu et le point d’exécution des recommandations de la précédente session. Il ressort des travaux que le budget destiné aux activités de l’année 2016 a été arrêté à 10,073 milliards de FCFA, avec des investissements se chiffrant à 8,394 milliards.
Faut-il le rappeler, le PPAAO est une initiative sous-régionale qui regroupe, à ce jour, 13 pays de la CEDEAO. Il est coordonné par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles au niveau sous régional et financé par la Banque mondiale pour soutenir la coopération régionale en matière d’agriculture en Afrique. L’objectif de développement du PPAAO est de générer et vulgariser des technologies expérimentées dans les pays de la CEDEAO et de contribuer ainsi à une augmentation durable de la productivité dans les filières prioritaires du Mali. Le PPAAO qui est à sa deuxième phase de 5 ans entend renforcer les acquis et surtout mettre l’accent sur la génération et la diffusion à grande échelle de technologies agricoles et renforcer la participation d’un plus grand nombre de jeunes et de femmes aux activités du secteur du développement rural.
La première phase du PPAAO a permis d’atteindre des objectifs comme l’installation d’un cadre opérationnel de renforcement des mécanismes régionaux de partage des technologies, l’établissement de centres nationaux de spécialisation et le financement de fonds compétitifs pour le développement et la diffusion de technologies agricoles. La deuxième phase qui durera jusqu’en 2018 s’emploie à renforcer les centres nationaux de spécialisation et leur évolution vers des centres régionaux d’excellence, la consolidation des systèmes de diffusion à grande échelle des technologies et le développement croissant de technologies.
Pour M. Daniel Siméon Kéléma, au cours de la campagne 2015-2016, le programme a mis à la disposition de la direction nationale de l’agriculture, 1800 tonnes de semences certifiées, 575 sarcleuses manuelles et 200 repiqueuses manuelles de riz. La direction nationale des productions et des industries animales a bénéficié de 42 tonnes de semences fourragères. M. Kéléma indiquera aussi que des séries de formations ont porté sur les technologies importées des autres centres nationaux de spécialisation, notamment la technique de la viande séchée, le système de riziculture intensive, les mesures de sauvegarde environnementale et sociale.
Le Programme a également signé des conventions de formations diplômantes avec les structures nationales et régionales dont une centaine de masters avec l’USTTB de Bamako, l’ISFRA, le Delta-C et Ibadan au Nigeria et 47 doctorats pour l’année académique 2015-2016 au Mali. La revue à mi-parcours, effectuée en novembre 2015, indique que le programme a enregistré des performances positives mais juge faible le taux de décaissement estimé à 34% et souhaite qu’il soit amélioré pour atteindre au moins 50% à la fin de cette année.
Dieudonné Tembely