La deuxième phase du programme de développement durable du delta intérieur du Niger (PDD-DIN) a été lancée le jeudi 11 Octobre 2018 au musée national du Mali sous la houlette du ministre de l’énergie et de l’eau Sambou Wagué qui représentait le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable ainsi que devant l’ambassadeur du royaume de Suède au Mali. Cette 2eme phase du programme compte s’appuyer sur les probants résultats de la première phase afin de lutter contre les effets nocifs des changements climatiques au sein de la zone et contre la pauvreté tout en améliorant la résilience des populations à travers l’accroissement de leur prise de conscience sur la gestion intégrée des ressources naturelles incluant leurs implications et les mesures d’adaptation.
Zone possédant un écosystème riche composé de mares, de lacs, de bourgoutières et de forêts inondées, le Delta intérieur du Niger qui joue un rôle primordial pour la sauvegarde du fleuve mérite d’être protégé d’où la mise en place de ce programme financé conjointement par les gouvernements du Mali et de la Suède pour plus de 7milliards de FCFA dont plus de deux milliards par la Suède. Après le succès de la première phase, la deuxième phase qui s’entendra sur cinq ans (2017-2022) a été lancé ce jeudi. Le ministre de l’énergie et de l’eau Sambou Wagué a entamé ses propos en mentionnant que le Delta intérieur du Niger constitue un écosystème particulier qui, jadis renfermait d’immenses potentialités en ressources hydrauliques, pastorales, piscicoles, floristiques et fauniques.
Il a indiqué que c’est les facteurs climatiques qui ont contribué à la dégradation de ces ressources tout en rendant les conditions de vie des populations difficiles. « C’est dans le but de trouver un équilibre entre la production et la conservation que le programme de Développement Durable du delta intérieur du Niger a été élaboré afin de contribuer au développement durable du delta intérieur du Niger à travers une vision partagée et une approche concertée de lutte contre la pauvreté des hommes et des femmes dans un contexte de changement climatique», a-t-il souligné.
Le ministre de l’énergie et de l’eau qui représentait son homologue de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable a salué le dévouement du royaume de la Suède dans la lutte contre les multiples effets des changements climatiques au Mali. Avant de faire savoir que la zone possède une biodiversité comportant 117 espèces d’oiseaux tropicales et migratrices ; 130 espèces de poissons dont 15 ont disparues par le fait de captures et 10 sont devenues rares. A celles-ci, s’ajoutent quelques mammifères aquatiques qui subsistent encore, dont les plus importants sont les hippopotames et les lamantins. Quand à Jessica Svärdström, l’ambassadeur du Royaume de Suède au Mali, elle a salué les efforts consentis par les autorités maliennes dans la sauvegarde des ressources du delta intérieur du Niger et de signaler que ce programme est en parfaite harmonie avec la nouvelle stratégie de coopération Suédoise 2016-2020.
Financé conjointement par les gouvernements du Mali et de la Suède pour plus de 7 milliards de FCFA dont plus de deux milliards par la Suède soit 89%, le programme couvre 8 cercles, 89 communes et bénéficiera directement à plus d’un million cinq cent milles personnes dont plus de 70% de femme a-t-elle avéré. La diplomate suédoise a affirmé qu’en plus du renforcement des capacités de résilience des communautés et des écosystèmes aux effets des changements climatiques, que le programme contribuera aussi à long terme à la paix et la sécurité dans les régions de Ségou, Mopti et Tombouctou.
Moussa Samba Diallo