Le Ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a présidé, le jeudi 4 mars 2021, par visio-conférence pour raison de la Covid-19, la cérémonie d’ouverture de la Conférence de lancement des travaux du processus budgétaire 2022. C’était à l’Hôtel des Finances, avec les membres du gouvernement, du Directeur Général du Budget, du Président de la Section des Comptes de la Cour Suprême…
La présente conférence abordera quatre thèmes importants pour le processus budgétaire 2022. Il s’agit de « l’Impact de la riposte contre la COVID 19 sur le plan budgétaire et économique», les «Contraintes et Défis de l’opérationnalisation des Plans d’Engagement dans la gestion budgétaire » et la « Problématique de la Mercuriale des prix pour les travaux d’investissement en termes d’enjeux et de défis ». Après avoir évoqué la situation économique au plan mondial fortement marquée par les effets de la maladie à Coronavirus, le Ministre de l’Économie et des Finances a déclaré que l’économie nationale a connu une contraction de 2 % liée au contexte de la pandémie de Covid-19 et aux conséquences de la situation sécuritaire. Selon lui, l’inflation a été maîtrisée et elle est nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3 %. En ce qui concerne l’exécution du budget d’Etat pour les deux dernières années, Il fera savoir que durant l’année 2020, la mobilisation des recettes a été plus satisfaisante que celle enregistrée en 2019, avec un taux de pression fiscale qui a été évalué à 14,2 % du PIB contre 14 % du PIB prévu. Par ailleurs, il a souligné que l’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues, soit 22,8 % du PIB contre 26,8 % du PIB prévu. A en croire le premier argentier, le déficit budgétaire est ressorti à 5,5 % contre une prévision de 6,2 % du PIB. Il a précisé que le niveau de déficit budgétaire ressortirait maitrisé à 5,5% contre une prévision de 6,2% du PIB.
En ce qui concerne l’année 2021, le ministre a indiqué que l’amélioration de l’exécution budgétaire se traduira par un double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de maîtrise des dépenses. Concernant l’année 2022, selon lui, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente, malgré une reprise de l’activité économique avec un taux de croissance réel estimé à 5,8% contre 4,4% en 2021. Quant à l’inflation, elle ressortirait à 2% contre 1,5% en 2021.
A l’en croire, cette stabilité macroéconomique doit être consolidée et renforcée à travers une planification budgétaire visant une forte mobilisation des recettes intérieures et une amélioration de la qualité de la dépense en vue de promouvoir une croissance économique durable et inclusive. Cependant, le ministre soulignera que la politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2022 contre 5,5% dans la loi de finances initiale 2021. « Cet objectif s’inscrit dans une perspective de retour vers les critères de convergence communautaire de 3% à moyen terme », a-t-il précisé.
Ousmane Baba Dramé