La Cérémonie de lancement du processus budgétaire 2019, s’est tenue, hier jeudi 22 février 2018 à l’Hôtel Azalaïl Salam, sous la présidence du secrétaire général du Ministère de l’Economie et des finances, Sidibé Zamilatou Cissé. C’était en présence du Directeur général du Budget, Sidiki Traoré ; du Chef de file des Partenaires du Groupe Thématique économie et finances (Banque Mondiale); ainsi qu’une centaine des participants.
Indiquons que le lancement des travaux de préparation du budget 2019 revêt un tout nouveau format. En effet, il s’est caractérisé par l’organisation de panels, au cours desquels des hauts responsables de l’administration en générale et de l’administration financière en particulier, ainsi que les partenaires techniques et financiers ont pu échanger pendant toute la journée.
Dans son mot de bienvenu, le Directeur général du budget, Sidiki Traoré a fait savoir que la mise en œuvre du budget programmes présente des enjeux et des défis auxquels « nous devront nous adapter pour faire de cette réforme une réussite pour le développement économique de notre pays et, partant, l’amélioration de sa gouvernance économique et financière ». Il s’agira, selon lui, d’exposer les progrès enregistrés au cours du basculement en mode budget programme, mais aussi d’en tirer les leçons, aussi bien dans la préparation, que dans l’exécution du budget. « Je voudrais à ce titre rappeler que le processus de la réforme du budget programmes a pris beaucoup de temps, comme vous pourrez le constater à travers le film qui sera projeté. C’est ici le lieu de remercier toutes les parties prenantes pour avoir contribué à son achèvement », a-t-il dit. En outre, le représentant des partenaires technique et financiers a salué cette initiative et a exhorté les acteurs qu’elle soit une réussite pour l’essor du Mali.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Economie et des finances, Cissé Zamilatou Sidibé, quant à elle, a soutenu que cette Conférence sur le processus budgétaire 2019 qui s’ouvre revêt un caractère particulier, puisqu’il s’agit du lancement des travaux de préparation du budget 2019. En rappelant les causes du contexte macro-économique qui prévaut à l’élaboration du budget 2019, elle a estimé que les performances macroéconomiques récentes de notre économie se poursuivent avec un taux de croissance de 5,3% en 2017 grâce au dynamisme du secteur agricole et aux politiques économiques en faveur de l’investissement. L’inflation a été maitrisée à 1% en 2017.
En matière d’exécution budgétaire, le SG Zamilatou Cissé, a souligné que l’objectif de mobilisation des recettes fiscales 2017 a été atteint. Au niveau des dépenses, le déficit s’est réduit pour s’établir à 3% du PIB contre 3,4% prévu, ce qui dénote une bonne maîtrise des dépenses. Pour l’année 2018, l’amélioration de l’exécution budgétaire se poursuivra avec un double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’amélioration de la qualité des dépenses, a-t-elle assené.
En 2019, à l’en croire, les perspectives macroéconomiques du Mali s’annoncent favorables, malgré un léger repli du taux de croissance réel projeté à 4,7%, contre 5,0% prévu en 2018. Quant à l’inflation, elle est prévue à 1,6% en 2019 contre 1,3% en 2018. « Toutefois, les perspectives sont sujettes à certains risques, provenant principalement de la conjoncture au niveau de l’environnement international, marqué par la remontée des cours des produits de base, en particulier le pétrole, suite à la prolongation de l’accord de l’OPEP visant à limiter la production de pétrole, et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, mais aussi, de la fragile situation sécuritaire du Mali », a-t-elle évoqué. Et d’éclairer que ces bons résultats macroéconomiques doivent être consolidés et renforcés à travers une planification budgétaire visant à maintenir la stabilité macroéconomique et à améliorer la qualité de la dépense, tout en utilisant efficacement les ressources disponibles pour une croissance économique durable et inclusive. Le basculement du budget en mode programme introduisant la culture de la GAR devra participer grandement à cet objectif, a-t-elle annoncé.
M. TRAORE
Source: LE FONDEMENT