Obligé de trouver des solutions à son budget, fortement grevé par les subventions de nombreux produits, notamment l’engrais, le gaz, le carburant et certains produits de première nécessité, le gouvernement malien a drastiquement augmenté le prix de l’électricité.
Il s’agit d’une décision impopulaire que d’aucuns qualifient de premier défi du président Ibrahim Boubacar Kéita dans un pays où la crise bat son plein depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a fait fuir les investisseurs et mis l’économie à genoux.
Pour rappel, l’Etat consacre plus de 30% de son budget aux subventions de l’essence, du gaz, de l’électricité et des produits alimentaires, dans un pays où près de 55% de la population, quelque 8 millions de personnes, vit en dessous ou tout juste au dessus du seuil de pauvreté (1 dollars par jour), selon le gouvernement. Appelé les Maliens à “comprendre les défis actuels et à soutenir le gouvernement”, est certes noble, mais augmenter le prix du kilowatt de l’électricité est difficile à gober.
P.G